Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
Derniers commentaires
Archives
8 octobre 2020

BOYLE T.C. / Si le fleuve était whisky.

 

Si le fleuve
Si le fleuve était whisky.
Tom Coraghessan
BOYLE.
Note : 4 / 5.
Les poissons seraient alcooliques !
Il y a très longtemps que je veux découvrir cet auteur d’origine irlandaise jusque
dans son second prénom.
Alors, fidèle à mes habitudes, je commence par un recueil de nouvelles. Il en a écrit beaucoup, c'est juste que le choix est difficile. Alors prenons celui-là !

Titres des seize nouvelles :
Fougou à pleurer. Amours modernes. Dur à vendre. Tranquillité d'esprit. La maison qui coulait. La mouche humaine. Le bonnet. Me cago en la leche. Les copains. Le roi des abeilles. Le dégel. Le Diable et Irv Cherniske. Miracle à Ballinspittle. Zapatos. La dame aux singes part en retraite et Si le fleuve était whisky.
«  Amours modernes ». 
Histoire étrange, une femme, un homme. Ils semblent s’aimer, mais Madame a la phobie de l’hygiène. Je préfère vraiment l’amour à l’ancienne !
«  
Dur à vendre ». Dur à lire aussi… le vocabulaire employé n’aide vraiment pas à la lecture ! Un représentant, un client et un interprète !
« la 
Tranquillité d'esprit ». La représentante qui répand la crainte pour vendre des systèmes de protections se trouve prise à son propre piège ! On jubile !
«  
La maison qui coulait ». Arrivé à un certain âge, perdre son conjoint n'est pas très facile. Mais ouvrir les grandes eaux ne résout rien !
« 
Le bonnet », qui a vu l'ours ? Qui veut vendre sa peau avant de l'avoir tué ? Panique dans le village. Il ne faut pas inviter des gens qui ont la tête près du bonnet pour les fêtes de fin d’années. Surtout quand ce dit bonnet, finlandais, datant d’un ancêtre arrivé depuis des décennies et même plus, avec une valeur sentimentale, est volé ! La vérité n’est pas tout à fait cela. Flirts et adultères au réveillon !
« Me cago en la leche » ou Robert Jordan au Nicaragua. Un gringo chez les sandinistes. La guerre, ce n’est pas une partie de plaisir. Pour traverser la jungle, le seul moyen c’est le cheval et le gringo déteste cet animal. Il est loin le confort !
« 
Les copains ». Réunir des copains pas vus depuis des années n’est pas toujours une bonne idée. Le temps ne fait rien à l’affaire, les anciens amis peuvent devenir des étrangers.
«  
Zapatos ». Comment l’oncle Dagoberto fait acheter un stock de chaussures aux enchères. Trente milles paires… non pardon trente milles pieds gauche. Et Tonton est content !
« 
Si le fleuve était whisky. » On ne peut pas dire que les vacances soient une réussite. Une pêche qui devait être miraculeuse, mais le brochet se transforme en carpe. Fin de la vie d’un couple.
Un tête à tête entre un restaurateur et une critique gastronomique, après quelques repas catastrophiques. Un homme veut être célèbre à tout prix, il est « L'Homme Mouche », il se croit invincible, et pourtant !
Une famille adopte un enfant, ce n’est pas tout à fait
ce qu’il voulait mais enfin, on va faire un effort, mais c’est loin d’être gagné ! Il faut se méfier des marchés passés avec le diable… un jour il faut payer ! Et au prix fort.
Un petit tour en Irlande pour un pèlerinage, un des deux amis a vraiment beaucoup à se reprocher ! Bonjour le déballage. Une femme qui prend sa retraite, c’est l’heure ! Mais que faire de Konrad ?
C'est très souvent jubilatoire, jamais vulgaire, la morale est mise de côté, les névroses américaines étalées aux grand jour sous l'écriture au scalpel de T. C. Boyle que je regrette de ne
pas avoir lu bien plus tôt.
Dommage que le traducteur n’ait pas gardé le whiskey du titre original, qui indique une fabrication irlandaise et non pas écossaise. Ne pas oublier que T.C Boyle est d’origine irlandaise, origine qu'il revendique !
Extraits :
- Même s'il ne voulait pas l'avouer, ils avaient voté Reagan.
- C'était des pieds qu'il aimait, des pieds qu'il aurait bien vus dans des chaussures à talons hauts, dans des bottes en veau, dans des pantoufles en fourrure avec des yeux en guise d'œillets et et des rabats en oreilles de lapin, et pourtant là ils étaient nus, dans la neige.
- Il n'en a pas besoin parce que dans cinq minutes il sera mort, un point c'est tout, lui renvoya l'autre en poussant un soupir de dégoût.
- Lui, Michael McCarey, l'époux adultère, le joueur, le poivrot, l'athée, le contribuable qui fraude, lui la terreur du Major Deegan, en train de se prosterner sous la pluie tel un grand suppliant !
- Les hôtesses étaient petites devant, mais substantielles
derrière–juste comme je les aime.
- De fait, tout le déprimait–surtout ces vacances. Les vacances ! Quelle plaisanterie ! Les vacances de quoi ?
Éditions : Grasset (1992).
Titre original : If the River was Whiskey (1989).
Traduit de l’anglais par Robert Pépin.

Publicité
Commentaires
Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
Publicité
Newsletter
Publicité