Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
Derniers commentaires
Archives
1 octobre 2020

SAUMONT Annie / Après.

 

A


Après.
Annie SAUMONT.

Note : 3,5 / 5.

Après, oui mais après quoi ?
Annie Saumont est une grande novelliste, elle est d’ailleurs, du moins à mon goût, plus connue pour ses nouvelles que pour ses romans.
Ce recueil a la particularité de porter le titre «  Après », aucun nouvelle ne porte ce titre, mais l’une d’elles se nomme « Avant », très beau texte d’ailleurs !
Titres des nouvelles :
La bâche. Une semaine comme les autres. Rencontre. Les enfants s'ennuient le dimanche. Scènes de cirque. Mission spéciale. Œufs sur le plat. Des pas dans l'escalier. Avant. Attendez-moi j'arrive. Encore un café s'il vous plaît. Fille lisant à l'arrêt du bus. Mots. Les locustes et Un coup manqué.
«  Une semaine comme les autres ». 
Une nouvelle gastronomique, un plat à chaque jour, et chaque jour a son plat. Ne vous inquiétez pas, on parle d’autres choses que de cuisine dans ce texte.
« 
Les enfants s'ennuient le dimanche ». Jacques Brel disait que c’étaient les taureaux qui s’ennuyaient le dimanche. Que faire le dimanche dans la
banlieue d’une ville pourrie ? Mais parfois, il y a des surprises sur le parking du supermarché !

« Des pas dans l'escalier ». 
Un brigadier de gendarmerie, une femme qui entend des pas dans l’escalier qui conduit à sa cave, une petite fille, et cette dame a peur de ce bruit de pas. Vous ne pourriez pas aller voir monsieur le brigadier ? J’aurai moins peur après… on peut commencer par la chambre à coucher… non vous préférez la cave, alors je vous ouvre la porte.
«  
Avant ». Un très beau texte. Deux rives d’une rivière, la paix, c’était avant, les jeunes s’aimaient, c’était avant, les enfants allaient à la même école, c’était avant. Plus rien n’est pareil ! Une merveille.
« 
Fille lisant à l'arrêt du bus ».Une jeune fille vivant le roman qu’elle est
en train de lire avec entrain et peur. Est-elle sur le
bord de la Volga, ou Boulevard Saint-Germain ? Faut pas s’attacher au personnage d’un roman noir, parfois ils meurent.
« 
Les locustes ». Retrouvailles de deux hommes, au bord de la mer, les
locustes s’en donnent à cœur joie ! Un lourd contentieux oppose l’un des hommes
à l’autre, mais l’un a besoin de l’autre...

Un petit garçon dessus, puis dessous une bâche, un homme une femme une rencontre, mais qui gagne à la fin ? Le cirque et son petit monde, un jour ici, le lendemain ailleurs, roulez gens du voyage, une belle fille nommée Julie… qui fait battre le cœur d’un garçon, quoi de plus normal. Un petit garçon qui va en vacances chez sa grand-mère, c’était nécessaire d’abandonner Gri-Gri, la vieille chatte ? Une femme part en retraite, à elle la solitude, une autre en prison en attente de son procès.

J’ai éprouvé quelques difficultés à entrer dans ce recueil, j’ai eu l’impression de rester au bord de la route… textes à mon avis très inégaux, avec un bijou «  Avant » et un texte très noir « Des pas dans l’escalier ».
Il semblerait que je n’ai pas de chance avec mon choix de textes d’Annie
Saumont.

Extraits :
- Qu'ont
pourtant ceux-là une vie pas tellement drôle, courant à droite à gauche et tard dehors la nuit toutes leurs simagrées vous invitent chez la reine d'Angleterre, vous réclament à New York à Moscou à Tokyo,…
- Wara regarde droit devant elle. Wara devient très bizarre, son visage a rétréci au-dessus de son corps au grondement. Wara ne sait plus du tout rire.

- Les jeunes aussi sont chiants et pervers. Je vaux sans doute pas mieux que mes parents.

- Le lycée prenait des allures de champ de bataille où s'affrontaient profs et élèves. Ces gamins contestataires m' interpellaient avec une fichue arrogance.

- Elle en était en haut de la page cent trente-six quand l'autobus est arrivé.

- Je me suis trompé je ne t'aime pas. Derrière moi la porte a grincé. J'ai tourné la tête, j'ai vu Marie sur le seuil de la cuisine.
- Les femmes oisives des maisons à la lisière du parc pour s'installer dans leur véranda pour lire le dernier John Irvine ou les confessions d'un Styron dépressif…
- Ma mère est venue me voir. Elle est habillée de sombre avec un fichu sur la tête. Comme dans les livres les femmes du village à l'heure de la messe.

Éditions : Julliard (1996).

Autre titre de cet auteur sur ce blog :
La terre est à nous.

 

 

Publicité
Commentaires
Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
Publicité
Newsletter
Publicité