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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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9 décembre 2019

Les cahiers du CIPALA / Collectif

 

Jacques Flament
Les cahiers du CIPALA*.
Volume 1.
Collectif.

Note : Pas de note…
Écrire d’après photos.
Ce livre est le résultat d’une initiative de l’éditeur Jacques Flament, de la
collaboration de dix photographes avec de très beaux clichés noirs et blancs, et pour finir de quatre vingt cinq plumes pour trois cents textes. Je suis plus que jamais convaincu que le noir et blanc en photographie est magnifique.
J’aime bien participer à des aventures littéraires qui me sortent du confort douillet d’un blog et tenter autre chose. Lectures dans des maisons de retraite, dans des médiathèques ou animer des discussions diverses. Ici écrire un texte d’une demie page inspiré d’une photo et trouver le cliché (les deux dans le cas présent) qui vous inspire. J’ai donc écrit deux textes, l’un sur la photo d’un jardin d’enfants déserté et l’autre sur une petite fille se regardant dans la partie chromée d’une roue de voiture. En regardant mieux les autres clichés, je regrette de ne pas avoir osé tenter d’écrire sur les magnifiques visages de ce couple âgé regardant dans la même direction. Mais certains l’ont fait et beaucoup mieux que moi, je pense, et à la lecture des textes de ce chapitre, j’en suis maintenant sûr.
Dans son préambule, l’éditeur nous dit ces quelques mots qui sonnent vraiment très justes :
- « Il est donc possible qu'il y ait une différence sensible de qualité (notion par ailleurs très suggestive et contestable) entre les textes que vous trouverez dans cet ouvrage ».
Beaucoup de personnages sous différentes plumes, des hommes et des femmes, souvent très ordinaires comme vous et moi. Des écritures et des sensibilités bien évidement différentes.
Je retrouve entre les pages mon ami Alain Emery pour un court texte ayant pour titre « Marie-Rose ». Ainsi que des nouvellistes confirmés, Danielle Akakpo (que je n’ai pas encore lu) et
 Patrick Larriveau.
Les écritures (et les formats) sont bien entendu très diverses
et variées, ce qui fait souvent le charme et l’intérêt de ce genre de publication.
Des lectures très agréables pour la plupart et je n’ai jamais éprouvé le moindre ennui au fil des pages.
Les textes courts sont toujours très épurés, ce qui fait leurs forces.
Il ne m’est pas possible de citer tous les auteurs présents dans cet ouvrage.
Un très beau et très original cadeau de Noël.
Extraits :
Chapitre 1 :
- Dans le silence éteint d'une lampe de chevet, alors que lutte la mouche otage de l'abat-jour, ton corps glisse hors du champ, lentement, comme un regret.
Chapitre 2 :
-
 Alors, oui, je comprends cette personne de la photo qui a inscrit en sa chair cette phrase qu'elle s'est choisie comme une devise de vie.
Chapitre 3 :
-
 L'automne était venu. À se regarder, chaque aube naissante, devant le café fumant, étonné que la vie leur offre encore une journée à vivre ensemble, leurs traits s'étaient modelés en ressemblance, jour après jour.
Chapitre 4 :

- C'est à peine s'ils entendent les rires des enfants, c'est à peine s'ils les voient en leur jeux : reflet insupportable de ce qu'un jour ils furent et qu'ils ne surent préserver.
Chapitre 5 :
- Une île, mais quelle île, il n'y a jamais eu d’île là bas.
Chapitre 6 :
- Ils ont le cœur comme un hall de gare où l'on s'égare, les gens pressés… sont toujours prêts pour le grand départ pour nulle part, sont juste nés pour avancer, battre des pieds comme des paupières, les gens pressés.
Chapitre 7 :
- À la fin de la journée, nous reviendrons nous asseoir au même endroit : devant la porte brillante des rêves.
Les grands sont trop grands, ils ne peuvent pas.
Chapitre 8 :
- Rempli ta vie avec autre chose que tes larmes, disait mon grand-père ; il y une rivière en toi transporte tes rêves… Elle suit le lit, le cours de ta vie.
Chapitre 9 :
- La chute fut brutale. Icare pantelant, j'ai atterri dans une ruelle sombre, cabossé, abîmé, avec au cœur cependant la joie d'avoir enfin pu voler.
Chapitre 10.
- Louise s'en retourne, rassurée, pour écrire quelques pages de son roman ou correspondre avec son amour secret. La journée sera bonne…
Éditions : Jacques Flament (Alternative Éditoriale) (2019).
* Centre Incubateur de Production Littéraire et Artistique.
Ouvrage à commander chez l’éditeur.
Les photos pour lesquelles j’ai écrit un texte :

jardin

Petite fille

 

 



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