Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
Derniers commentaires
Archives
23 mars 2018

BARRY Sebastian / L'homme provisoire.

Sabastian Barry

 L’homme provisoire.
 Sebastian BARRY.
 Note : 4 / 5.
Une histoire personnelle !
Un des derniers romans de Sebastian Barry datant, malgré tout, déjà de 2014.
Durant la guerre de 1939/1945, Jack McNulty fait partie d’un convoi militaire en route pour la Côte de l’Or, l’actuel Ghana, Hitler ayant envahi La France. Les militaires de l’unité de Jack sont envoyés en renfort pour éviter l’encerclement du futur Ghana. Une torpille tirée par un sous-marin allemand coule le navire de Jack McNulty. Persuadé de sa propre mort, ses dernières pensées sont pour son épouse Mai et ses enfants. Mais, miracle, il fait partie des rares rescapés.
Nous sommes en 1957 à Accra, en compagnie de Jack McNulty, la guerre est finie, le Ghana est un pays libre. McNulty revisite ses souvenirs, les épisodes de sa vie et le gâchis de son mariage avec Mai.
Cette relation commence par une grande histoire d’amour… mais des failles apparaissent chez chacun des protagonistes.
Ils héritent d’une maison et des enfants naissent, mais la carrière militaire n’est pas vraiment idéale pour un couple.
McNulty joue un peu, puis un peu plus, il dilapide le trésor de guerre de la famille, et la maison est saisie par les huissiers, début de la déchéance.
L’alcool coule à flot aussi bien pour elle que pour lui.
La carrière de Jack suit tant bien que mal son cours, mais les voyages se suivent et se ressemblent, même quand la guerre est finie.
Un McNulty, mais lequel ? Pas Eneas, celui d’un précèdent roman « Les Tribulations d'Eneas McNulty » mais ici Jack McNulty, en réalité John Charles McNulty.
Comme dans beaucoup de ses romans, Sebastian Barry jongle allégrement  avec la chronologie des événements. Nous passons de l’époque de la guerre, ensuite en Irlande en 1922, puis en 1957. Avec un détour par l’Afghanistan où McNulty est en poste. Nous retrouvons deux grandes figures rivales de l’Irlande, Michael Collins et Eamon de Valera.
Les problèmes d’un couple transporté d’un pays de naissance, l’Irlande, à une vie dans un autre continent avec tout ce que cela comporte comme inconvénients, surtout pour l’épouse.
Quelques lignes pleines d’humour, le soir où Jack rencontre le lieutenant John Charles McNulty, fils d’un autre membre de la famille, Olivier ! Soirée très arrosée, première et ultime rencontre entre les deux homonymes.
Et à la fin l’histoire avec un grand H écrase l’homme avec un petit h.
Une petite phrase piochée dans ce roman :
- J'étais bien sûr né britannique, comme tous ceux de ma génération. Britannique. Quel mot étrange ! Il signifie cent choses différentes.
Extraits :
- C'est tellement bizarre d'être dans un pays libéré, et en même temps pas si bizarre, puisque mon propre pays l’a aussi été autrefois. Je n'avais pas compris la liberté.
- Je vais rentrer en Irlande, je le dois, je le dois, j'ai des obligations là-bas, dont la moindre n'est pas celle envers mes enfants.
- Eneas est maintenant en exil quelque part, je ne sais où. L'argent facile est traître.
- Alors l'homme qui rentrera en Irlande sera un homme meilleur, un homme réparé.
- Mai s'intéressait passionnément au nouveau gouvernement et le soutenait, même si constitutionnellement elle ne pouvait rien faire sinon vouer un culte à Michael Collins.
- Le plus étrange fut que l'alcool ne me manqua presque pas, je n'eus aucun mal à l'abandonner, cela me sembla simplement la chose à faire et j'en fus capable.
- J'avais l'impression d'être l'homme le plus chanceux de Sligo, d'Irlande.
- Le whisky était la boisson des McNulty.
- J'ai très souvent entendu Mai chantonner pour elle-même la «Lamentation de Didon ». Les religieuses elles-mêmes boivent sur la côte occidentale de l'Irlande.
- Puis la guerre éclata, avalant soudain d'un grand coup de gosier ces problèmes mineurs, la terre s'ouvrit et tout s'y déversa.
Éditions : Joëlle Losfeld (2014)
Titre original : The Temporary Gentleman (2014)
Traduit de l’anglais (Irlande) par Florence Lévy-Paoloni.
Titres de Sebastian Barry chroniqués sur ce blog :
Un long long chemin
Annie Dunne
Le testament caché.
Du côté de Canaan.

 

 


Publicité
Commentaires
Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
Publicité
Newsletter
Publicité