Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
Derniers commentaires
Archives
27 mai 2017

MILLAR Sam/ Au scalpel.

 

au scalpel

Au scalpel.
Sam MILLAR.
Note : 4 / 5.
Silence, on coupe !
Nous retrouvons Karl Kane et sa compagne la belle Noami dans un Belfast qui semble apaisé. Mais toujours aussi noir et apocalyptique.
Les luttes intercommunautaires ou interreligieuses appartiennent au passé, ce qui n’empêche pas des tueurs psychopathes de hanter les rues de la ville.
Dans un institut d’aide à l’enfance, une jeune fille tue le tortionnaire de l’endroit, pasteur violeur. Elle lui plante deux aiguilles à tricoter dans les yeux et assiste à son agonie.
Un être en tous points effrayant entre dans une maison délabrée, il porte un vieux tapis, de ce tapis sort la main d’une petite fille.
Karl de son côté répond présent à l’appel de Lipstick qui effectue une passe qui ne se déroule pas trop bien. Il vole à son secours. Le client pour le moins violent est Graham Butler, membre éminent de la pègre londonienne, qui cherche à s’implanter à Belfast ! La rencontre entre lui et Karl va faire des étincelles.
Sans cause à effet, une maison brûle dans la nuit, une terrible explosion, il n’y a aucun survivant. La police pense à une cigarette mal éteinte un soir de beuverie. Sauf qu’un homme de la famille conteste la version officielle et demande l’aide de Karl. Lequel lui conseille de s’adresser aux autorités. Le problème est que dans ce quartier nationaliste, il est pour le moins très mal vu de parler à la maréchaussée ! Son argument, les habitants de cette maison ne fumaient pas ! Karl, poussé par Noami accepte de voir ce qu’il peut faire !
Dans une vieille demeure délabrée, deux très jeunes filles sont retenues prisonnières, Tara qui est là depuis un moment et Dorothy qui vient d’arriver. Tara est une dure à cuire, Dorothy une enfant bien élevée, fervente catholique de surcroît. L’enfer est sur terre, Dorothy !
Karl apprend que Walter Arnold a été libéré, cette nouvelle le replonge dans un passé très douloureux ; en effet cet homme a tué sa mère. Il s’est juré de venger celle-ci, mais son action a échoué. Et Walter Arnold a ensuite séquestré, violé et tué deux jeunes filles. L’histoire se répète.
Une lutte à mort va s’engager entre les deux hommes, un chemin semé de cadavres et de violences !
Karl et Noami nous sont maintenant familiers, je vais donc m’abstenir de vous les présenter.
Walter Arnold (Scarman) semble posséder tous les vices de la création, ce qui n’est pas peu dire.
Tara a connu la prison et les maisons de redressement, la violence, elle connait. Alors elle est prête à tout pour se sortir de cet enfermement. Dorothy est son exact opposé, mais Tara malgré son apparente dureté à son égard, la protégera.

Quatrième roman de la saga de Karl Kane, avec Belfast comme décor, un récit glauque et sanglant qui nous fait revenir à l’enfance de Karl, expliquant en cela certaines de ses blessures profondes.
Extraits :
- Et tu te demandes pourquoi les gens qui vivent à Belfast sont déprimés ? Si ce n’est pas au cacheton, c’est au tabloïd qu’ils sont accro.
- Il ignorait encore qu’elle allait être pire, sacrément pire.
- « J’aimerais avoir une maison à vendre tous les jours, si c’est ça la récompense, dit Karl, avec le sourire d’un chat qui a le lait
et le poisson rouge. »
- J’habite dans le New Lodge, monsieur Kane. Au cas où vous ne sauriez pas, le New Lodge est un quartier nationaliste dur. Les gens du coin ne parlent pas aux flics sans finir avec un paquet de six.
Karl eut l’air perplexe. « Un paquet de six » ?
Une balle dans chaque genou, chaque coude et chaque cheville.
- C’est Antrim, le plus chouette comté d’Irlande.
- La dernière chose dont il se souvenait, c’était d’avoir pissé toutes ces délicieuses Guinness contre un mur couvert de graffitis, dans quelques entrées minables près du saint des saints, la cathédrale Sainte Anne.
- La plupart des flics de Belfast voudraient vous voir mort. Il pense que vous avez un passé plutôt chargé, du genre implication dans le meurtre de policiers.
Éditions : Seuil (Cadre Noir) 2017.
Titre original : Past Darkness (2015)
Traduit de l’anglais (Irlande du Nord) par Patrick Raynal.

Publicité
Commentaires
S
Merci beaucoup, my friend.
Répondre
Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
Publicité
Newsletter
Publicité