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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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1 avril 2016

GAILEY Samuel W. / Deep Winter.

Deep Winter
Deep Winter.
S
amuel W. GALEY.
Note : 4, 5 / 5.
Chasse à l’homme.
Auteur ayant grandi à Wyalusing, bourgade du nord-est de la Pennsylvanie, population 379, qui sert de décor pour ce premier roman. 
Danny Bedford découvre le corps dénudé de Mindy, elle est morte. C’était une des rares personnes à avoir un peu de compassion pour lui, l’idiot du village ; orphelin il a été élevé par son oncle. Gamin il était le souffre-douleur de l’école, en particulier de deux brutes, Mike Sokowski et Carl Robinson. Ni l’un ni l’autre ne se sont amélioré en prenant de l’âge. Sokowski est devenu sheriff adjoint, ce qui lui confère une certaine immunité. 
Danny va être bien évidement le coupable tout désigné, alors que l’assassin est Sokowski et que Carl est témoin du meurtre. Donc maintenant leur but, c’est de charger Danny, un coup de bottes de Sokowki dans la mâchoire de ce dernier l’empêche de parler.
Durant cette nuit les évènements se précipitent…
Johnny Knolls, le père de Mindy, est tué par Taggart car il menaçait Lester de son fusil. Danny prend la fuite. Sokowski persuade Carl de l’aider à le retrouver et de l’abattre ce qui le fera taire à jamais. 
Mais Lester commence à se poser des questions. Pourquoi Danny aurait-il tué Mindy alors qu’il était venu pour lui offrir un cadeau pour son anniversaire ? Quelque chose ne colle pas ! Cette femme était sa seule amie. Alors pourquoi ?
Une sorte de folie furieuse s’empare du village, Danny devient l’homme à abattre.
Beaucoup de personnages, dont certains à la limite de la rupture. Le « héros » bien malgré lui, Danny est gros trop gros. Ayant eu un accident sur un lac gelé qui a cédé sous lui lorsqu’il était enfant, il est mentalement retardé, mais semble inoffensif. Enfin c’est ce que beaucoup de gens pensent. Mindy est une femme seule et trop belle, Danny l’adore, Sokowski fut son amant mais elle veut mettre fin à cette relation, cela lui coûtera la vie. Sokowski est l’archi-type du pourri ! Policier corrompu, cultivant de la marijuana, alcoolique, drogué et fou furieux, cradingue.
Plusieurs narrateurs se succèdent au fil des chapitres : Danny, Mindy, Sokowski, Lester le shérif vieil homme qui croit encore à l’être humain, Carl, pauvre type dépassé, Taggart, un policier d’État ayant un gros problème d’alcoolisme, Sarah Knolls qui a perdu son mari et sa fille dans la même nuit ; elle regrette sa fille, mais pas son époux ! Scott et Skeeter Knolls, jumeaux,  frères de Mindy, eux aussi veulent participer à la curée. Monsieur et Madame Bennett sont les propriétaires de la laverie où travaille Danny, des personnes gentilles avec lui.
Un grand livre, très noir, une réussite pour un premier roman. Une œuvre crépusculaire. Une ambiance glauque qui ajoute à la force de l’écriture.
Extraits :
- Il était différent de tous les autres, en ville. Il le serait toujours – il avait accepté. La plupart des gens le dévisageaient ou traversaient la rue s'ils le voyaient arriver sur le trottoir.
- Elle portait son uniforme de serveuse près du corps –comme elle l'aimait et comme les clients l'aimaient.
- Ils avaient parlé de baise et de came, et puis encore de baise. Ils avaient évoqué celles qu'ils baiseraient, et celles qu'ils ne baiseraient pas, et celles qu'ils avaient déjà baisées.
- Sa résolution avait duré quelques jours avant qu'elle ne reprenne ses mauvaises habitudes. Les cigarettes, l'alcool, les plats frits merdiques et même des canards comme Mike. Cette année, ce serait peut-être différent.
- Il aimait tous les livres de Bukowski mais Le Postier était sans doute son préféré.
-
Un petit garçon méchant qui avait grandi pour devenir un homme méchant.
-
Fiston, par ici, tout le monde porte toujours une arme à feu. On en a une dans la voiture et une demie-douzaine à la maison. Question de culture.
- Boire n'était plus drôle. Ce n'était rien d'autre que boire.
- Il ne pouvait plus le supporter. Cet état entre l'ivresse et la sobriété était pire que tout.
Éditions : Gallmeister (2014).
Titre original : Deep Winter (2014)
Traduit de l’américain par Laura Derajinski.

 


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Commentaires
E
Noir c'est noir...
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S
en tout cas ça a l'air fameusement noir de chez noir
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E
Nous avons tous le même problème. Les livres plus gros que les yeux !
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S
ça a l'air pas mal du tout, mais bon j'ai tellement à lire qu'il vaut mieux que je passe mon tour ;)
Répondre
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