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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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26 juillet 2015

Collectif / Voyages en train.

 

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Voyages en train.

Collectif (Editions de l’Herne).
Note : 4 / 5.
Le train, ça roule !
Recueil de 17 textes de 14 voyageurs, certains ont eu le privilège d’avoir plusieurs récits.
Ont pris place dans ce train, par ordre alphabétique :
Apollinaire, Capote, Colette, Eliade, Gautier, Girardin, Kipling, Leskov, London, Mann, Maupassant, Proust, Schwob et Verne.
Grâce à ce livre, nous voyagerons dans le monde et dans le temps.
Par exemple le premier texte nous transportera en Espagne dans les années cinquante.
Attention à la fermeture des portes, le départ est imminent, c'est parti.
Dans « Voyage en Espagne », la chaleur est de la partie, la bonne humeur aussi, quand des coups de feu éclatent... Tous les voyageurs descendent sur la voie, on sort le vin, la bonne humeur est de retour et les voyageurs pas pressés de repartir. Encore plus loin dans le temps, 1929, et dans l'espace dans « Journal Himalayen » qui commence dans une ville qui se nomme Siliguri, un train miniature de cinq wagons, où l'auteur trouve son nom inscrit dans un compartiment à peine plus grand qu'un placard. Et il n'est pas le seul en cet endroit… Après un court poème datant de 1913 ayant pour titre « Automne malade », le texte suivant qui se nomme « J'aurais voulu prendre le beau train généreux » date aussi de 1913. Ici nous voyageons énormément, de la Normandie à la Bretagne, mais aussi à Florence et dans d'autres villes de Toscane, puis à Venise, mais la ville qui est le plus souvent nommée est Balbec. Qui est cet auteur ?
Nous poursuivons notre voyage par un texte nommé « L'accident de chemin de fer » qui se déroule en 1909. Un auteur se rend à Dresde à l'invitation de lettrés. Il part de Munich dans un train de nuit. Dans sa malle qui est dans le wagon contenant les bagages, il y a un manuscrit très important pour lui. Mais un accident survient. Pas de blessés, mais une certaine confusion ; les gens se retrouvent le long de la voie désemparés et inquiets. Il se pose aussi des questions sur son manuscrit...
Nous suivons un théâtre en tournée en 1909, 33 jours de voyage à travers la France profonde, puis encore un peu avant dans le temps en 1907, nous suivons les trimardeurs aux États-Unis dans « l'art de voyager sans billet », art qui peut parfois s'avérer très dangereux. Pourtant beaucoup de travailleurs pauvres se déplaçaient pour des travaux saisonniers uniquement de cette manière.
Toujours plus loin dans le temps, 1895 " Voyage au Bengale" où l'on suit la carrière d'un jeune homme mécanicien dans les chemins de fer qui profite d'un livre d'un vieux suédois dénommé Olaf résumant toutes les pannes possibles et imaginables des locomotives de l'époque. 
Encore plus en arrière, 1891, « le train 081 » également la même date pour « L’homme voilé » deux histoires fantastiques. Quelques nouvelles plus loin, nous arrivons au bout de notre voyage et en l’an de grâce 1837, le 25 août pour l’inauguration de la ligne Paris-Saint Germain, après des détours en URSS, aux Etats-Unis et en Italie entre autres avec un très beau texte « Idylle ».
Des personnages bien entendu cosmopolites, de toutes nationalités et de conditions sociales bien différentes.
Que de très grandes plumes, la liste des auteurs parle d’elle-même.
Jack Kerouac a écrit « Sur la route », beaucoup d’auteurs ont de leur côté écrit « Sur les rails » !
Extraits :
- Les jeunes filles, qui ressemblaient à leur père, étaient toutes très belles et de la même beauté : une chevelure de jais, des lèvres couleur piment, des yeux comme des cerises.
-  ... dans l'une de ces villes par où le train passe et entre lesquels il nous permettait de choisir ; car il s'arrêtait à Bayeux, à Coutances, à Vitré, à Questembert, à Pontorson, à Balbec, à Lannion, à Lamballe, à Bénodet, à Pont-Aven, à Quimperlé... (À noter que dans le livre l'orthographe de Questembert est la suivante Questambert.)
- Il n'est pas donné à tout un chacun de vivre cette expérience et voilà pourquoi je vais vous la relater de mon mieux.
- Jusqu'à Lorient nous voyons fuir le printemps devant nous, les chaînes redeviennent nues, l'herbe courte, Desmoulins tourne à l'horizon, et dans les petites gares que le train traverse les coiffes bretonnes, les premières coiffes blanches fleurissent comme des marguerites...
- Lorient–la morose arrivée dans cette gare qui sent le poisson !
- À la vérité, c'est un article de foi courant, parmi le peuple vagabond, que les équipes des chemins de fer ne sont pas à un assassinat près.
- Les trimardeurs raffolent d’allonger leurs jambes sous une table.
- Les échos de Gil Blas, d'ailleurs, aux dires de Monsieur de Bridoie, signaler la présence à Vichy, au Mont-Dore et à La Bourboule, de toutes les horizontales connues et inconnues.
- Le plus jeune, Roland de Briedoie, ne paraissait montrer aucune aptitude pour rien : c'était une bonne petite bête qui ressemblait à son papa.
- J'ai eu l'occasion de passer la nuit de Noël dans un wagon, ce ne fut pas sans aventure.
- Autrefois, dans les circonstances les plus favorables, on employait six mois pour aller de New York à San Francisco. Maintenant on met sept jours. 
- Tout cela est très beau et cette poésie du chemin de fer en vaudrait bien une autre ; malheureusement le chemin de fer ne peut être envisagé que comme une curiosité scientifique, une espèce de joujou industriel.
Éditions de l’Herne (2015)

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Commentaires
S
cela me tente beaucoup :)
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