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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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29 mars 2015

BELLEC Hervé / Je hais les dimanches.

 

je hais
Je hais les dimanches
Hervé BELLEC

52 dimanches d’ennui.
Note: 4,5 / 5.
Une année compte normalement 52 semaines donc 52 dimanches et pour notre plus grand bonheur, les 52 chroniques d’Hervé Bellec au titre un peu provocateur de « Je hais les dimanches » ! Désolé Hervé tous les dimanches ne sont pas haïssables ! J’ai souvenir d’un repas à Guémené sur Scorff, que nous avons fait avec toi en compagnie de mon épouse, avec Daniel Cario et Michel Dréan (à moins que ce ne soit un samedi ?)
Je vais encore une fois parodier Jacques Brel qui en son temps chantait :
- « Que c’est triste Orly le dimanche avec ou sans Bécaud »
Personnellement je dirais plutôt :
-« Que c’est triste Facebook le dimanche sans Hervé Bellec » !
Chaussons nos Pataugas et essayons de suivre ce grand marcheur qu’est l’auteur !
Le vol d’une canne de marche dans une voiture saccagée, c’est plus important que le verre brisé, une invitation à manger bienvenue, en face du phare de l’île Vierge dont l’auteur dit avec beaucoup d’humour et une certaine dérision :
- « On prétend que c’est le plus haut phare d’Europe et peut-être même de toute la Bretagne ».
« Jolivetés », c’est le supplice de Tantale du dimanche matin avant l’achat des croissants. Les grandes marées ne font pas marrer tout le monde quand les curieux sont partis. Un quai de gare, plus triste côté départ que d’arrivée. Contrairement au petit Gibus dans « Si j’Auray su » Hervé y a été ! Lui ! « Jacqueline et Jacques », très belle chronique sur le temps qui passe… trop vite parfois. « La cariatide » ou cachez-moi ce sein que je ne saurais voir. Un « Nu couché » à Pont-Aven ne peut être que beau. « La chatte et la souris » beaucoup de tendresse, ou alors la cata, un dimanche au Qatar ! La cueillette des mûres, remède contre l’amour ? « Les femmes de ma vie » inventaire à la Bellec… je vous laisse deviner ! « Un cas de sorcellerie » en forêt du Huelgoat, le décor s’y prête. Pas tout à fait pour finir, mais presque, « Que sont mes amis devenus » un peu de nostalgie en passant… pour tenter d’oublier ceux qui sont partis.
Pour les personnages on passe de monsieur tout le monde à des gens un peu plus connus mais toujours de bonne compagnie. Une rencontre avec Miche Serre, il est bien entendu beaucoup question de musique dans ces textes, souvenirs de banlieue parisienne, début des Beatles ; la blonde Sylvie Vartan, un concert de Bon Dylan à Carhaix, quelques chansons de Brassens. Un disque qui m’a aussi beaucoup marqué, « Olympia 72 » !, du classique également Vivaldi, Wagner. Des décès comme dans toutes les familles, la cousine Anna.
Des inconnus, croisés de droite ou de gauche, souvent dans les salons littéraires (j’ai relu certaines chroniques, je n’ai pas trouvé de qui faire un procès à l’auteur... même en lisant bien !) Une dénommée Bérangère dans les Monts d’Arrée.
Bien évidement l’autre Jack, Kerouac est de la partie, le contraire aurait été navrant !
Mais pas que lui, je retrouve ici Edna O’Brien, Richard Ford.
Pour moi ces chroniques ont un parfum du temps jadis, lorsque j’attendais les textes de Morvan Lebesque dans le « Canard Enchaîné » où je découvrais les articles également hebdomadaires, les chroniques de Xavier Grall réunies en plusieurs recueils. Parler de la vie, de tous les jours, même s'il ne se passe pas grand-chose, mais l’écrire joliment !

C’est du grand art, merci Hervé. Très belles illustrations de David Cren. Dessins noir et blanc avec un peu de couleur pour la couverture.
Extraits :
- Mais nos amis, nos amours, nos emmerdes... n'ont pas changé d'un iota depuis la nuit des temps.
- Elles sont quatre, comme les Beatles, les trois mousquetaires ou les évangélistes et, ce qui est fort curieux, aucune n'a de tête, sans doute a-t-on jugé cela superflu.
- Vous imaginez Jack Kerouac sur son « Home training » en train de mater les jeux olympiques d'hiver à la télé ? Non, bien sûr que non. Ridicule. Pathétique. Impensable. D'accord, Kerouac est mort à 47 ans, démoli par l'alcool et tout le Bataclan, Dieu ait son âme...
- Des lecteurs fidèles, des groupies en quelque sorte et bons clients de surcroît. N'hésitant pas à offrir autour d'eux.
- Bref, Parisiens ou non, se sont conduits comme des gougnafiers de la pire espèce, les ivrognes de bas étage.
- Je remercie le ciel de m'avoir gratifié d'une bande de potes éparpillés aux quatre vents de la vie.
- Ils ne nous regardent même pas de haut, ils ne nous regardent pas. Point. Il déchiffre nos passeports et comptent les dollars que nous posons sur le comptoir. Nous ne sommes que des infidèles.
- C'est un joli petit pays tout là-bas, au nord-ouest du Morbihan, à l'écart des grands axes. Une vingtaine de paroisses en tout, la plupart tout riquiqui.
- J'arrive à l'heure chrétienne, midi pile. Ça sent la coquille Saint-Jacques, ça sent surtout les patates au four. Vous me faites doucement sourire avec vos chefs étoilés, vos restaurants, ceci cela...
- Je suis Cornouaille, elle est Léon, autant dire une autre civilisation mais elle sait qu'elle est ici la bienvenue.
Éditions : Dialogues (2015).

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Commentaires
G
Il suffit de le lire un dimanche pour voir sa journée ensoleillée !
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S
je partage ce que dit ce titre :D<br /> <br /> par contre je crois que le livre me plairait
Répondre
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