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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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7 juillet 2014

BALEN Noël / Ma nuit avec Neil Young.

 

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Ma nuit avec Neil Young.
Noël BALEN.
Note : 4 / 5.
Rust Never Sleep !
Juste une précision, si je devais choisir comme Laurent Voulzy, je préférerais passer ma nuit avec Kim Wilde ! Quoique lui, comme moi, d'ailleurs la passait sans ! Par contre musicalement pas photo je choisis moi aussi Neil Young.
Entre cigarettes et musique du vieux Neil, comment passer une nuit de souvenirs avec une toute petite touche de nostalgie ? Comme lui, l'auteur et moi, avons été jeunes, mais avec le recul, cela me paraît extravagant de me dire qu'il y a plus de quarante ans que je l'écoute ! De la place de la Nation, à Londres, Alger, Carpentras, Toulon et maintenant la Bretagne avec quelques autres étapes, que je vous épargnerais !
De l'enfance de Neil Young dans un bled perdu nommé Omemee dans le nord de l'Ontario, ses problèmes familiaux, le divorce de ses parents, sa santé plutôt chancelante et ses débuts musicaux au Canada. Sa première voiture, un corbillard portant le doux nom de "Mort". Son départ pour les USA à la recherche de Stephen Stills, la traversée de l'Amérique, le passage pendant le festival de Woodstock, la gloire avec "Harvest", son revers : drogue, alcool. Le suicide musical avec "Times Fade Aways", "On the Beach" et "Tonight the Night". La résurrection, puis le statut d’icône. Bref plusieurs vies artistiques dans un même bonhomme.
La deuxième partie est un long et personnel survol de la discographie (abondante) de Neil Young ! Elle porte un très beau titre "Sa vie, entre deux nuits", tous les principaux disques de Neil Young sont analysés souvent titre par titre. De ses nombreux chefs d’œuvre à commencer par "After the Gold Rush" aux albums plutôt moyens comme par exemple "Are You Passionate ?"
Neil Young encore et toujours , sa famille et tous les musiciens qu'il a côtoyés. L'histoire d'une certaine musique de la fin du siècle dernier et du début de celui que nous vivons en ce jour !
L'âge et le temps qui passent, de 1972 entre la Nation et la Place de la Bastille et 2013 "Les vieilles charrues" à Carhaix avec épouse et enfants, que d'heures d'écoute !
Neil Young, dans la littérature, n'est pas une chose si rare que cela. Les irlandais, Ken Bruen et John Connolly dans les premiers "Charlie Parker", la canadienne Monique Prouxl, les Bretons Yvon Coquil et Hervé Bellec, les américains James Ellroy dans "Brown Requiem", Richard Lang et en France Patrick Larriveau pour n'en citer que quelques-uns, car j'en oublie très certainement beaucoup !
Un excellent livre pour le débutant qui veut connaître la vie et l’œuvre d'un artiste et d'un homme hors normes.
A noter en fin d'ouvrage une discographie comprenant les albums solo, les B.O., les enregistrements publics, les archives, les projets incomplets ou non publiés, les collaborations ou participations! Une filmographie, réalisateurs, acteurs, compositeurs, concerts filmés ou apparitions !
Puis cerise sur le gâteau, quelques biographies en français et anglais !
Bref un travail d'archives énorme et le plus complet que je connaisse ! Avec cela vous pourrez passer pour des fans de la première heure.
Jack Kerouac pour la littérature, Neil Young pour la musique, j'ai mes fidélités !
Et je ne suis pas le seul :
-Et toujours Neil Young comme compagnon de route.
Extraits :
- Neil Young est là, un peu paumé, le regard fixe, comme un lapin traqué par les phares d'une Chevrolet 1959.
- Mais tous ces merdeux angéliques ne m'empêchent pas de rester fidèle à Neil Young. Je ne me force pas, je suis fidèle par nature. Aucun mérite à ne pas le trahir.
- Neil est un copain de vacances à la campagne.
- Bien sûr, aujourd'hui, tout ceci prête à sourire, mais c'est à Neil Young que je dois une certaine idée du dandysme et de l'élégance branchée. D'autant plus incroyable que Neil Young n'est en rien une icône stylée ou un modèle esthétique.
- Il en est ainsi de beaucoup de choses dans une vie que l'on prétend remplir. Chercher la reconnaissance et se terrer. Désirer et ne pas jouir de son désir. Neil Young exagère ce balancement entêtant des émotions, ce revirement épuisant des intentions.
- Encore aujourd'hui, je ne peux pas écouter "Harvest" sans plonger aussitôt dans cet état de nostalgie béate.
- L'homme et l'artiste sont en construction.
- Le triomphe l'embarrasse. Neil en perçoit les effets pervers, la paresse qui menace, les louanges qui paralysent, l'orgueil qui ronge, le confort qui anesthésie.
- Il y a peu de disques dans l'histoire du rock’n’roll où l'on sent autant la tripe, la sueur, les larmes et la nausée.
- La décennie incertaine, cahotante et tragi-comique des eighties s'achève ainsi en demie-teinte, entre illusions fracassées et convictions aléatoires.
- Mais déjà, Neil s'apprête à changer de climat. Il veut se retrouver dans la solitude et le recueillement.
Éditions : Castormusic (2013).
Autre chronique concernant Neil Young.
Neil Young / Une autobiographie.

 

 

 

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Commentaires
E
Je te reconnais bien là Yvon. Ce vieux Young, c'est pas mal de notre vie, hein! :)
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L
"Harvest" est un bijou mais c'est tout ce que je connais de Neil Young (shame on me !)
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J
Bon choix d'extraits !! j'ai bien aimé aussi l'image où il le compare à un chat de gouttière.. moi, je le voyais mieux en coyote
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