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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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20 mars 2014

QUERCIA Boris / Les rues de Santiago.

 

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Les rues de Santiago.
Boris QUERCIA.

Note : 4 / 5.
Flic envers et contre tous !
Un grand merci aux éditions "Asphalte" pour nous permettre de continuer notre découverte de la littérature noire d'Amérique du Sud ! Direction cette fois-ci, le Chili ! Avec un flic prénommé Santiago !
L'histoire commence au petit matin, la police est en planque car une bande de débutants s'apprête à commettre un mauvais coup, Santiago en est. Il tue un des participants...Sa vie de flic profondément imprégnée de son devoir en est bouleversée ! Une femme suivie dans la rue pour l’impression de tranquillité qu'elle dégage va également le mener dans d'autres rues que celles habituellement parcourues !
Santiago vit avec Marina, l'apprécie, mais ils ne se donnent aucune obligation l'un à l'autre. Alors cette mystérieuse passante l'intrigue et l'excite ! Il retrouve à cette occasion Riquelme, ancien flic, avec qui il partage un secret concernant une affaire où ils n'eurent pas un rôle très glorieux. Qui lui aussi connaît très bien cette belle femme, Ema Marin et le met en garde. Méfiance ! En faisant le guet, il assiste à l’assassinat de Riquelme, tué en pleine journée à la terrasse d'un café.
Après quelques problèmes avec sa hiérarchie, il réchappe d'un guet-apens ! Visiblement il a quelques ennemis. Mais aussi quelques femmes amies prêtes à sacrifier leur corps pour faciliter sa guérison...et même beaucoup plus !
Albano, un avocat de bas de gamme, fait aussi un retour dans sa vie et lui fait comprendre qu'il est au courant de certains de ses agissements avec Riquelme.
Ema prend de plus en plus d'importance dans sa vie et ils partent filer le parfait amour à Valparaiso. Santiago n'est pas au bout de ses surprises dans cette ville où enfant il passait ses vacances avec son père.
D'autres surprises et d'autres désenchantements l'attendent !
Le personnage principal de ce roman, à part les rues de la ville, est Santiago Quiñones. Flic atypique il vit avec le souvenir lancinant d'avoir dans l’exercice de ses fonctions tué un délinquant de 15 ans ! Il a aussi vu un de ses anciens collègues, reconverti dans le privé, tué sous ses yeux. Il a aussi quelques faiblesses, il aime les femmes, il boit et se drogue parfois, mais c'est un brave homme. Et un bon flic !
Ema Marin, trop belle pour être honnête ? Toujours est-il que Santiago et elle auront des relations torrides !
Beaucoup de personnages mais dans quel camp sont-ils ? L'auteur d'ailleurs se pose la question :
- Je ne crois pas que le bien et le mal existent, mais je crois que dans le monde il y a deux camps.
Un bon roman, trépidant dans une métropole tentaculaire très étendue.
Une histoire d'amour, de cupidité et de trahison. Mais le proverbe dit "Protégez-moi de mes amis, mes ennemis je m'en charge" prend ici tout son sens.
J'aime beaucoup le titre avec la fausse ambiguïté, rues de la ville ou rues arpentées par le personnage principal ? Clin d’œil aussi à la célèbre série américaine "Les rues de San-Francisco" avec Karl Madden et Michael Douglas.
Encore une trouvaille de la littérature noire sud-américaine dont je poursuis l'exploration titre après titre.
Extraits :
- Et je pressens la même chose que l'autre jour avant de tuer Baltasar : tout ça va mal finir.
- Elle est jolie mais ils sont bizarres, les journalistes. C'est comme s'ils n'étaient pas vraiment là.
- « Je ne suis pas mauvais», dit-il, avant de s'arrêter de respirer. Il est mort dans mes bras.
- Parler de sexe est difficile, parce qu'appeler les choses par leur nom est sordide et utiliser des métaphore est ridicule.
- Je me sens mal, mais pas trop, après tout c'est du passé et le passé, on ne peut pas le changer.
- Je crois que c'est quelque chose d' à moitié mystique, comme s'il ne voulait pas que Dieu les voit, sinon c'est difficile à comprendre.
- Nous fumons tous les deux. Une autre marche vers l'Enfer.
- Dans tous les cas, les gens sont dans un camp ou dans l'autre. Chacun sait de quel côté il est. - Moi je suis dans le même camp que papa. Le monsieur avec qui est avec maman est dans l'autre.
- On tombe par terre immédiatement. On se déshabille sans faire attention. Les boutons sautent.
- Elle l'a fait passer dans l'autre camp, même si ce n'est pas toujours évident.
Éditions : Asphalte (2014).
Titre original : Santiago Quiñones, tira (2010).

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