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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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11 mars 2014

COOK Robin / Les mois d'avril sont meurtriers.

 

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Les mois d'avril sont meurtriers.
Robin COOK.

Note : 4,5 / 5.
Cuisine à l'anglaise *
Les Robin Cook sont deux, comme le cholestérol ! Le bon, ici présent, anglais vagabond et amoureux de la France. Et l'autre, le mauvais, l'écrivain médical et surfait qui pourtant a un certain succès ! Je pense que je vais me faire étriller et que je l'aurai bien chercher. Ou alors être victime d'un virus anti-lecture de ce Monsieur.
Un cadavre est découvert dans un hangar abandonné de Londres. Pour éviter qu'il soit identifié trop rapidement, les assassins, car il s'avère rapidement que la présence de deux personnes était nécessaire, n'ont pas lésiné sur les moyens ! Le corps a été découpé, puis mis à bouillir jusqu’à ce que la viande et la peau soient devenues une masse gélatineuse et grisâtre qui se détache du corps ! Le tout a été mis dans quatre sacs plastique agrafés. Par petites touches et cuisinant certains indics, notre narrateur remonte lentement vers celui qui lui semble être un des deux meurtriers. Billy McGruder, ancien soldat natif d'Ulster, il a été condamné à dix ans de prison pour le meurtre d'un caporal de l'armée britannique et renvoyé de celle-ci. Il a disparu quelques temps et est revenu en Angleterre. La victime est un indic notoire, et le présumé complice de McGruder est retrouvé la tête éclatée de plusieurs balles. Les frères, Pat et Andy Hawes, pourtant emprisonnés semblent être les commanditaires du premier meurtre, mais pour quelle raison ?
Un vol dans une usine de chaussures qui s'est terminé par la mort d'un gardien.....cela a t-il un lien avec la future expulsion de diplomates russes d'Angleterre ?...Au cours de l'enquête, notre héros (?) découvre que l'épouse alcoolique de McGruber a eu une liaison avec Pat Hawes !
Lequel avec une facilité déconcertante s'est évadé d'une prison où il bénéficiait d'un traitement de faveur frôlant la résidence de vacances 5 étoiles ! Pourquoi ?
Un sergent narrateur sans nom, ni prénom, bien brisé par la vie, son épouse démente est enfermée en asile de haute sécurité après avoir tué leur fille. Elle ne parle que de la royauté britannique, lui aimerait qu'elle décède ! Il a de gros problèmes avec sa hiérarchie, la discipline n'est pas sa tasse de thé, ses relations avec certains de ses collègues sont doux euphémisme et pour le moins tendues ! Quant à celles qu'il entretient avec la pègre, elles ne frisent pas l'illégalité, elles sont souvent bien au delà de celle-ci !
En face un psychopathe, tueur aguerri, ancien militaire ayant sillonné le monde, tuant en toute légalité, mais aussi par plaisir. Cet homme a une morale bien à lui, mais il s'y tient. La violence il a grandi avec ! Le jeu du chat et de la souris commence, marché de dupes, donnant donnant, le plus malin l'emporte. Et dans les deux camps, la partie est très serrée !
Quelques comparses personnages secondaires peu reluisants, malfrats de bas étage, indics qui vendraient tout et n'importe quoi pour quelques billets. La police ne sort pas grandie de ce roman, la politique primant tout, pourquoi ce veto au sujet du cambriolage de l'usine de chaussures, pourquoi laisser en dehors de tout cela un notable local, interdiction absolue de l’interroger !
Un très bon Robin Cook, très noir, dérangeant, décortiquant la société anglaise et ses tares, mettant à jour les liens entre la police, les malfrats et quelques espions qui venaient de l'Est.
Ce roman fait partie d'une série nommée "The Factory"(L'Usine ici) qui comprend entre autres "J'étais Dora Suarez".
Extraits :
- Avant, la dignité existait dans la rue. Je la voyais partout autour de moi quand j'étais jeune. Mais maintenant elle a disparu.
- J'ai été un imbécile et j'en ai été bien puni.
- La journée était agréable, l'air vif, le soleil éclatait comme une belle musique. Ce jour-là le temps était parfait, seuls les gens étaient imparfaits.
- Attraper un homme, c'est facile au début. Premier stade : on sait qui on recherche.
- Il y avait également un psychiatre ; il y a toujours un psychiatre à la con.
- Nous, comme eux, ne pouvons supporter de voir une rivière couler devant nous sans pisser dedans.
- Les cendres de la civilisation peuvent encore s'enflammer.
- Les assassins sont comme les militaires : ennuyeux et dangereux en même temps.
- La politique, l'Irlande, l'Ulster ? Ne me sortez pas de conneries. On m'a appris la violence. Pour le reste, la politique, c'est du chantage.
Éditions : Gallimard (1984).
Titre original : The Devil's home on Leave.
* bouillie uniquement.
Ce livre a été adapté au cinéma, voir ici.
Autres chroniques de Robin COOK :

  COOK Robin / Cauchemar dans la rue.
  COOK Robin / Comment vivent les morts.
  COOK Robin / La rue obscène.

 

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Commentaires
J
Mais on ne meurt que deux fois
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L
Cela m'aurais en effet étonnée que tu lises du Cook "médical" - jamais lu mais assez tentée. En attendant, celui-ci, "l'Anglais" me tente carrément !
Répondre
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