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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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6 mars 2014

SANDERS Louis / La chute de M. Fernand.

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La chute de M. Fernand.
Louis SANDERS.

Note : 4 / 5.
Faux et reventes de faux !
L'histoire de la chute d'un homme, M. Fernand. Il eu ses heures de gloire, il n'est plus qu'une figure pittoresque mais pathétique de Pigalle. Richissime marchand de tableaux faux pour la plupart, il vit d’expédients, seul signe de sa richesse passée,  un manteau en peau de gorille et une Rolls-Royce blanche.
Hiver 1979.
Lorsqu'au petit matin un cadavre est découvert dans la poubelle d'une boîte des Champs-Élysées, ce n'est pas courant. Le corps qui porte les traces de dix-sept coups de pic à glace s'avère être celui d'un habitué des lieux M. Fernand, personnage qui n'est plus que l'ombre de ce qu'il fut.
Hiver 1978.
Comment en est-on arrivé à ce crime ? Et pourquoi ? En souvenir de ses compétences passées, un de ses avocats lui propose un marché qui devrait lui permettre de gagner pas mal d'argent. Chose qui serait la bienvenue. Son rôle : trouver un tableau de Dufy, ou le faire peindre et s'arranger pour avoir également un certificat d'authenticité. Les temps ont bien changé, mais sa situation financière l'oblige à accepter le marché.
Il tente de reconstituer son équipe d’antan, lui n'était que le marchand d'arts. Son peintre le plus doué qui fut également son amant coule des jours heureux sous le soleil brésilien. Un autre sort de prison, un troisième est assassiné.
La surprise est qu'il trouve un vrai Dufy, le problème est de le subtiliser sans trop de casse !
Le client potentiel est un membre éminent de la mafia corse qui pense diversifier ses activités !Pour M. Fernand, il va falloir jouer serré.M. Fernand Legras est loin d'être un personnage recommandable, mythomane, alcoolique et coléreux, il sait jouer et abuser de son charme. Mais le monde a changé, son étoile a fortement pâli, il ne reste plus grand chose de son pouvoir passé. Maintenant c'est lui qui est à la merci des plus puissants. Ses ennemis sont nombreux, alors le ou lesquels sont derrière ce meurtre ?
Le commissaire Cabrillac, chargé de l'enquête, est lui aussi un marginal. Il y a longtemps il a tué un homme et vit avec une ancienne hôtesse de bar. Un autre policier, Le Guen, cherche depuis plusieurs années à coffrer Legras, sa persévérance et son insuccès se transforment en haine.
Les personnages du 11 boulevard de Clichy, sorte de cour des bohèmes , sont pathétiques mais attachants. Des mères, anciennes prostituées ou vieille noblesse, ont des problèmes avec leur fils, un couple, lui, peintre sans succès, elle, institutrice qui perd la tête. Pour M. Fernand un public rêvé pour ce maître affabulateur qui profitera de la faiblesse des femmes surtout.
Son chauffeur et amant Karl sert vraiment d'homme à tout faire et à tout subir. Provocation suprême, il couchera avec une femme malgré les menaces de mort proférées par Legras !
J'ai beaucoup aimé les descriptions de ce microcosme parisien en plein cœur de Pigalle où vit cette communauté de personnages hétéroclites, un quartier en miniature, chacun partie prenante de la vie et de la mort de M. Fernand.
Les dessous pas très net du monde de l'art !
Extraits :
- Il n'y avait rien de pire que ce besoin d'argent - à part, peut-être, passer inaperçu.
- Fernand aimait à raconter qu'un jour il avait trouvé Bronstein tellement bourré qu'il avait commencé un Chagall qu'il avait fini en Picasso.
- Le problème, c'était que, lorsque Fernand montait une escroquerie, il aimait que ça se sache, il s'en vantait, il faisait le malin.
- Et parfois, comme à ce moment précis, sa dégringolade lui pesait.
- Du coup, il était un peu triste. À vrai dire, il avait la trouille. Il fallait bien se l'avouer.
- Et puis c'était idiot de poser cette question, un drogué pardonne tout devant quelques grammes de poudre blanche.
- Ils étaient amis, bien entendu, mais des amis comme celui-ci avait toujours quelque chose à demander.
- C'était la première fois qu'un de ses clients passait du proxénétisme et du jeu aux postimpressionnistes. Mais il valait mieux ne pas faire des plaisanteries, parce que Albertini était susceptible comme un vieux pou.
- Il ne fallait pas mentir à Albertini, parce qu'il faisait tuer des gens. D'un autre côté, Fernand ne savait pas faire autre chose que mentir.
- Cette dernière réflexion lui fit penser qu'il était humain, finalement.
Éditions : Seuil (2014)

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L
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