Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
Derniers commentaires
Archives
22 octobre 2012

BRUEN Ken / Munitions

 

2 bruen
Munitions.

Ken BRUEN.

Note : 4 / 5.
Voir Londres.....et mourir !
La quatrième de couverture nous apprend que cet opus est le dernier de la saga R&B ! Même si je ne suis pas un inconditionnel (je préfère la série de Jack Taylor) et que je n'ai pas lu l'intégrale, certains titres étaient très bons!
Brant est triste, Ed Mc Bain son écrivain favori est mort. Déprimé, il boit. Un homme lui tire dessus. La nouvelle se répand comme une trainée de poudre, Brant a pris une balle. Quelques-uns s'en réjouissent, même des collègues, certains, et ils sont nombreux, l'espèrent mort. Mais il s'en remet. Par contre l'homme qui a tiré sur lui est abattu par son commanditaire, le travail bâclé ne paye pas! Et notre adepte d'un travail sans bavure téléphone à Roberts pour le prévenir que ce n'est que partie remise....Mais qui est cet homme et pourquoi vouloir la mort de Brant? Le problème est que la liste des personnes ne portant pas celui-ci dans leur cœur équivaut à quelque chose près à la moitié de la population de Londres!

La vie continue chacun vacant à son ouvrage, Falls est reçu à son examen de sergent...pas forcément d'une manière orthodoxe, mais passons, car être femme, canon, noire et avoir un passé plutôt chaotique mérite un coup de pouce! Mais sa première mission n'a rien de glorieux....traquer des adeptes du "Happy Slapping*". Un jeune un peu flambeur va faire un coupable tout désigné même s'il n'y est pour rien....mais un autre danger plus grave la guette....et elle replonge dans ses errements passés et dans un cauchemar alcoolisé.
Mc Donald, lui pendant ses longues soirées, aide une milice du 4ème âge à faire régner le calme et la tranquillité dans un quartier de Londres...résultat un pauvre vieux en meurt...il ne faut pas jouer, ni au justicier, ni au jeune! Et Mc Donald n'en sortira pas blanc comme neige...
Porter, qui en faisant à Brant un rempart de son corps (en tout bien tout honneur), lui a sauvé la vie. Il fait équipe avec un américain colossal qui considère les européens comme des demeurés incurables ! Mais qui a gardé les vieux réflexes des cow-boys....tire d'abord!
La Tamise ne coule pas sereinement, Londres est aux abois, et les flics pour certains dans de sales draps ; ne circulez pas, il y a plein de choses à voir !
On prend les mêmes personnages....et on recommence !
Un Brant égal à lui-même, malgré la balle qui a failli lui faire passer l'arme à gauche, mais qui n'a eu aucun impact sur son sens de la probité! Un peu diminué physiquement, son pouvoir destructeur est malgré tout intact.
Falls est redevenue fréquentable, adieu l'alcool et la drogue. Promue au grade supérieur elle sait qu'un coup de main lui a été nécessaire, une réapparition dans sa vie va annihiler tous ses efforts.
Il semblerait que Ken Bruen tire les dernières cartouches de cette saga londonienne, qu' étrangement j'apprécie de plus en plus. Les "héros" sont profondément humains, plein de défauts, de contradictions, peu regardant sur certains agissements de leurs collègues avec des réactions parfois pleines de compassions pour ceux qui dérapent de trop et qui franchissent la ligne jaune.
Un peu de philosophie pour terminer cette chronique :
On dit que tous les flics sont des salauds. Ce n'est pas vrai... mais ceux qui le sont ne font pas les choses à moitié.
Charlie Kray.**

Extraits :
- Le passé n'était pas un autre pays, mais un champ de mines d'horreur.
- Le silence et les putes ne font généralement pas bon ménage.
- Mais ce salaud- c'était peut-être son sang irlandais- avait autant de chances que le diable.
- Il parlait comme un député conservateur et son apparence était assortie.
- Vous remerciez peut-être Dieu, jeune homme, dit Brown, mais tout le monde n'est pas forcément de votre avis.
- Quand on est sergent, ne patrouille pas avec un agent.
- Ellen était fondamentalement intègre et Falls appréciait cette attitude.
- Ça devint vite :
Qui n'aurait pas envie de l'abattre ?
- Porter soupira. Il ne pouvait s'habituer au racisme ordinaire de ses collègues.
- Les mots avaient la consistance du granit et l'intonation, l'impertinence typique des Irlandais.
- Le gars pris un Russe blanc et, conscient du regard de Porter, mima :
Jeff Bridges dans "The Big Lebowski".
Éditions : Gallimard (2012).
Titre original : Ammunition (2007).
*Pratique pour le moins stupide consistant à filmer avec un portable une agression ! Une des conséquences de la modernité qui permet toutes les ignominies!
**Frère aîné de Reginald et Ronald Kray, deux des plus célèbres gangsters de Londres. Ils régnèrent sur le West-End dans les années 50 et furent emprisonnés en 1968.

Blog dialogues

 

 



Publicité
Commentaires
Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
Publicité
Newsletter
Publicité