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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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12 mars 2012

PERRAZZI Jean-Charles / L'homme qui ne voulait plus être chauve.

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L'homme qui ne voulait plus être chauve *
Jean-Charles PERAZZI.

Note : 4 / 5.
Chauve qui peut !
Jean-Charles Perazzi, natif de Louannec dans les anciennes Côtes-du-Nord, devenues grâce au journal officiel, les Côtes-d'Armor, est un ancien journaliste de « Ouest-France »
Ce recueil est la suite de« la vache et autres nouvelles du pays » sommes-nous en plein rêve...ou au cœur de la réalité ? La réalité n'est-elle pas un peu empreinte de rêve, surtout en ces jours de morosité !
Elle est belle la vie en province, peuplée de gens charmants, enfin, c'est à voir ! Amédée a un problème capillaire, il est chauve et pas très content de l'être, alors quand une nuit (qui succède au jour), ses cheveux se mettent à pousser c'est le bonheur. Mais abondance de bien nuit (du verbe nuire) parfois et même souvent.
Marc est un homme de cœur ! La preuve, un jour il prend en stop un pauvre hère qui lui raconte sa triste vie. Marc compatit et lui donne un peu d'argent et fait un article pour son journal. Brave Marc ta bonté te perdra ! On retrouve Amédée et ses cheveux et de ce côté là tout va bien. Mais il souffre de démangeaison, vengeance d'outre mer...il faut toujours tenir ses promesses même avec vis à vis d'une petite fille ! Il s'en passe des choses dans « La baie »....la présence d'un camp de naturistes aide un peu, et un jour un homme tombe en panne de...solex....devinez ce qui lui arrive ! Allez je vais vous le dire, et puis non, découvrez-le vous-même ! « L'homme de la vapeur » c'est la vie de Per S. du front à la vie de tous les jours....et la vie de tous les jours ce n'est pas forcément la joie...madame est, comme qui dirait, un peu bourrue. Per comme tous les rescapés des tranchées en a vu des vertes et des pas mûres. Son rayon de soleil est Joséphine sa fille, mais pour réussir le bougre il possède un solide bagou, un sacré culot et un sens de l’honnêteté pas très rigoureux ! « Le forum » est un lieu où l'on cause, enfin pour parler plus scientifiquement un endroit où l'on échange des idées, sur tout, plus rarement sur rien ! Que ces réunions aient lieu à la décharge municipale n'empêchent pas la convivialité et les idées comme le reste peuvent se recycler ! « Diffamation » c'est le motif du procès intenté contre Fanch F. 74 ans....il a tout simplement traité les responsables agricoles du département d'ânes ! Il n'a pas ajouté « bâté », mais il aurait dû ! Cette histoire est vraie et relatée par Jean-Charles Perazzi dans un autre de ses livres « Reporter en Bretagne ».
Quelques personnages récurrents d'une nouvelle sur l'autre : Amédée, le chauve devenu chevelu ; Goulven le marin, Mme Pluche et Sidonie, les ex-ennemies devenues copines comme cochon, les terreurs de la maison de retraite ! L'Ermite qui un jour s'est dit pour vivre heureux vivons cachés ! Marc le journaliste toujours sur la route....Un chanteur-guitariste, un footballeur argentin nous rappelle que l'auteur est un grand voyageur en particulier sur les routes d'Amérique du Sud, un homme que la terre rend heureux et qui le lui rend bien, une belle galerie de portraits de gens simples avec une mention spéciale pour Youenn le routard à la barbe au vent et Fanch F.
Il est à noter une leçon de langage footballistique prise par nos deux grands-mères qui rappelle ce vocabulaire imagé et parfois un peu guerrier des commentateurs sportifs qui, il faut bien le reconnaître, sont des gens qui me consternent ! Et qui me rendent furieux de payer une redevance pour la télévision, des personnages capables d’accueillir avec des trémolos dans la voix, l'exploit sportif du siècle. Imaginons la victoire de l'équipe de France sur le Vatican ou le Liechtenstein (par exemple) en.....curling ou en hockey sur glace ! Je glisse sur une pente neigeuse et m 'éloigne du sujet qui pourrait être : des histoires quotidiennes et imaginaires ou du moins un peu arrangées de la vie en Bretagne.
Extraits :
- La mesure fut comble le jour où sa fiancée crut drôle de lui dire : « quand je vois ton crâne , je me crois devant mon miroir. »
- Il a lu un jour un récit qui disait qu'un homme n'est plus tout à fait le même fusil à la main. Ses instincts se libèrent.
- Au bout de cinq minutes, après avoir testé plusieurs stations, il se disait invariablement qu'il était encore tombé sur des radios de Boston ou de Chicago.
- Mallozh ma doue!(Malédiction de mon Dieu!).
- Il retenait de la solitude qui avait été un moyen idéal de faire le point. De jeter un regard plus serein sur l'existence.
- Excusez-moi, chère Madame, mais si j'avais voulu mater, avec tout le respect que je vous dois, ce n'est pas devant vous que je me serais arrêté.
- À cette époque, Madame, on savait passer du bon temps à la campagne.
- Des histoires comme ça, d'habitude, c'est les fabulistes qui les racontent.
- Elle avait même le droit au surnom de « La bourge du bourbier . »
-« Il parlait de remembrement. J'estime que l'on m'a démembré. »
Éditions : Du Petit Véhicule (Nantes) (2006)
*et autres nouvelles du pays.
Autre chronique de cet auteur :
La vache et autres nouvelles du pays.

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