PROFANE Lulu / Manières douces
Manières
douces .
Lulu PROFANE.
Note : 2,5 / 5.
Profane
en la matière!
Une découverte à tous points de vue, un
auteur qui m'est inconnu, un nom étrange (mais qui a une
explication), un genre, la nouvelle érotico-soft ou
soft-érotico qui n'est pas dans mes habitudes littéraires, mais
bon soyons ouvert si je peux me permettre.
Découvrons cela
de plus près.
Profane Lulu est un personnage récurent de
certains récits, styliste au propre comme au figuré il
habille des dames, mais dans « Les mots magiques » il
déshabille Adèle et ses problèmes de régime.
« Porter » c'
est trois pages, pas de quoi en faire une montagne, même si
l'amour est une escalade et dans « Monter » c'est vraiment de
l'escalade!
« RATP » pourrait se traduire « Rapport
Amoureux Transports Publiques », ou s'envoyer en l'air dans les
sous-sols parisiens, à moins que ce ne soit dans le métro
aérien, allez savoir! Est-cela les transports en commun?
«
Ciné-roman » lire ou regarder la TV ? Personne n'est obligé
de choisir, mais parfois cela détériore certains rapports.
Quelques réflexions fort judicieuses sur les différences entre
la littérature et le cinéma. Quand les jeux sexuels
sont inspirés d'auteurs célèbres, Victor Hugo, Maupassant et
d'autres. Une des meilleurs histoires de ce livre.
Nous avons
tous « Cinq sens » et parfois un peu de bon sens, c'est primordial
pour faire un « Essayage » digne de ce nom et de la réputation
de l'essayeur!
Un peu de poésie dans une monde du sexe «
L'amour la poésie l'amour » mais c'est le sexe qui domine dans
des ébats plus charnels que poétiques.
Des personnages un
peu étrange, elle est bien bête Madeleine quand le perte de la
virginité est programmée à ce point, le minimum de précautions
s'impose, sinon....Norbert et Adeline sont des enfants de l'ère
post-télévision, c'est vrai il y a eu un temps avant.... Un
homme, une femme, la montagne, c'est classique soit. Mais
le strip-tease ascensionnel c'est plus rare, plus on monte en
attitude plus l'oxygène se raréfie et la dame se déshabille,
pauvre homme qui suit cela, enfin c'est peut être de là que
vient l'expression « s'envoyer en l'air ». Une nouvelle
discipline pour les jeux olympiques d'hiver ?
Adèle
aussi est présente dans plusieurs récits, en particulier dans
une période punk très réussie. Nanette et Violaine se
retrouvent et papotent, leurs sujets de prédilection l'amour,
l'amant de Violaine se
nomme Marc mais Antoine un jour entre
dans sa vie ! Ne cherchez pas Cléopâtre dans cette histoire.
J'ai regardé dans mon petit « Robert » pour vérifier que je
ne me trompais pas!
C'est gentillet, pas toujours
passionnant, une expérience amusante mais sans plus. Certaines
phrases sont belles (j'allais dire bien troussées!) et
l'écriture agréable. Vite lu mais je pense vite oublié.
Un
monde trop frivole à mon goût, dont les préoccupations me
semblent bien futiles, mais tant mieux pour eux. Dommage que ces
nouvelles soient de qualité inégale, mais certaines ne
manquent pas d'humour.
Quelques « Brèves de sexe »
terminent cet ouvrage.
Extraits :
- Au huitième
jour du régime (meringues à l'Aspartame), ils sont étendus
sur le lit.
- De l'autre côté, cherchant à se plaquer
contre ses fesses, l'inévitable mal rasé mal brossé en
insupportable odeur de nuit.
- J'ai découvert avec toi la
verticalité de l'amour, tu es ma paroi tu es ma montagne.
-
Si le cinéma a été inventé pour se peloter en paix dans le noir,
lire est une aventure individuelle, silencieuse, lumineuse et
élastique.
- L'ascension devenait difficile, difficile pour
moi, en tout cas, qui était un homme de désir plus qu'un
alpiniste.
- Adèle fut séduite par effet de différence.
Il était le contraire absolu d'elle et cela l'amusa d'abord la
passionna ensuite. Elle fut amoureuse.
-Un homme
qui n'est pas fichu de deviner un mollet sous un pantalon n'est
pas un homme.
- Contrairement à ce que l'on pourrait
penser, être poète et amoureux n'est pas tâche facile.
-
Joséphine était marmotte, elle faisait l'amour en novembre,
aux premiers froids, il jouissait en mai aux beaux jours
revenus.
-La fille de la vigne se glisse par la petite
porte au pied de la colline des Bessards, vive et traînant par
la main son prince sarment.
Éditions : Dialogues (2010).
*
Anagramme de Paul Fournel.