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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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12 février 2010

COLLECTIF Romans d'une ville /Vancouver, la mémoire des corps.

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Vancouver, la mémoire des corps.
Collectif/ Romans d'une ville.
Note : 2,5 / 5.
A corps couvert !
J'ai fait le mois dernier un tour de France des villes concernées par cette série, mais il me reste le monde à parcourir, car d'autres métropoles sont concernées. Athènes, Jérusalem, La Havane ou Bruxelles par exemple. Aujourd'hui je vais suivre l'actualité sportive, non je ne suis pas malade, enfin, je ne pense pas. Place à la ville organisatrice des J.O. d'hiver. La neige n'est pas noire, mais d'un gris très pâle! Les textes sont de Caroline Adderson, Annabel Lyon, Rick Maddocks, qui est gallois, Stephen Osborne et Adam Lewis Schroeder, compilation établie par Stephen Osborne.
Je n'ai pas trouvé grand chose de ces auteurs traduit en français. De toute façon je n'en connais aucun.
« Quelqu'un de bien » commence gentiment, mais par une situation étrange. Un homme accompagne son amie, Mailee dont il est très amoureux, dans la famille de son prédécesseur Rob. Celui-ci, suite à un accident de voiture, est cérébralement très atteint, même si le physique est indemne! La vérité est que les parents de Rob veulent aller au cinéma, laissant leur fils aux bons soins de leurs visiteurs... Que s'est-il passé le soir de l'accident? Où en étaient vraiment les relations entre Mailee et son ami? Rob raconte.....
« Something tells me I'm into something good », le titre est en anglais, le texte en français, au premier abord, je me demande si cela fait une différence quelconque !
A la première lecture je n'ai rien compris! Si c'était un film, je dirai que la bande son le sauve du naufrage! Excusez du peu : Les Stones, les Zombies, les Them, les Animal, les Moody Blues, les Herman's Hermits, les Raindrops, Metallica, Von Morrison et tutti quanti! Vous avez deviné que l'on parle de disques anciens, moi aussi, mais cela s'est arrêté là! Je ferai une deuxième tentative de lecture à la fin du recueil.
Dans « l'Explorer blanche », le style est donné dès la première ligne : « On va parler de toi quand tu te réveilles », un narrateur-témoin, ce qui n'est pas toujours facile pour la lecture. Puis très rapidement, un sentiment de menace se fait jour « Le vendredi, c'est un bon jour, d'habitude... » mais aujourd'hui ? Un homme Noah Harper explore Vancouver à la recherche d'une voiture, celle de son épouse! Une errance qui se terminera à Pigeon Park! Un voyage initiatique dans les dessous d'une ville qui, à l'époque où se déroule l'histoire, posait sa candidature pour les Jeux Olympiques de 2010!
« Monsieur le juge »est un homme dur, tyrannique, souffrant de diabète! Sa famille semble unie, trop ou pas assez? La longue histoire de Lachlan, fils du juge, frère de Ritchie, handicapé mental, mari d'Erica qui veut avoir un enfant, mais qui a des problème de santé. Alors la vie n'est pas rose...Un fils découvre son père après que celui-ci ait quitté son épouse. Des relations ambiguës entre tous les personnages dans une famille catholique prise entre la foi de la mère et l'autorité du père.
La nouvelle la plus longue du recueil, et aussi la plus réussie, est une sorte de mélodrame jamais larmoyant.
« Tout ce qui reste » pour parodier Charlebois pourrait s'intituler « Je reviendrai à Vancouver » un texte avec de l'humour ( il y en avait besoin!) et où l'auteur cite Dijon, Dunkerque et Paris!
Peu de personnages réellement attachants, car souvent caricaturaux ou manquant de personnalités. Un homme regardant sa compagne tenir son ancien petit ami par la main, deux femmes qui travaillent dans un hôtel, dont l' une attend des affaires de son père mort depuis plusieurs années et un jeune homme qui achète des disques! Un professeur qui suit dans un autobus un clochard qui vend des seringues! Un facteur nostalgique et qui voit la ville changer et qui nous fait découvrir que si les arbres sont entourés de bandes de plastique orange, cela veut dire que la maison qu'ils bordent sera détruite, ce signal prévenant les bulldozers que l'abattage de ces arbres est interdit! Des japonnais catholiques de Kyoto, priant à chaque décollage dans l'avion qui les mène à Vancouver, et pour finir en beauté « La dame au canard », figure réelle ou imaginaire avec son volatile dans une voiture d'enfant!
Décidément, après « Toronto, accidents de parcours » les canadiens anglophones dans cette série ne sont pas très inspirés, à part Leon Rooke dans l'ouvrage concernant cette ville. J'espère que mon prochain voyage sera plus réussi!
Extraits :
- Mais nous sommes sûrs tous les deux d'avoir traversé des poches de tristesse assez profondes pour avoir définitivement réglé nos dettes envers notre karma.
- Ce n'était pas la méchanceté qui lui faisait désirer ces aperçus, mais quelque chose de plus humain en lui, en elle.
- J'ai pitié du type qui a un T-shirt «  Santana » parce qu'il n'y a rien de plus humiliant de voir son idole faire un retour sur le devant de la scène.
- La techno, c'est quelquefois bien, mais pas souvent.
- Et quand le prix de l'héroïne monte, il faut balayer plus large.
- Le bus est plein à craquer d'étudiants. Des êtres humains inachevés, en cours de fabrication.
- Je me sens revigoré. Faire l'amour, c'est comme une bonne promenade. J'avais oublié.
- ….je n'aurais jamais cherché la plaque voisine, qui rend hommage, dans l'idiome propre aux plaques commémoratives aux Celtes ou Gaëls, peuple antique incluant les Bretons, les Écossais, les Pictes, les Gallois, les Irlandais, et les Gaulois................
Éditions : Autrement/ Romans d'une ville. (2004).
PS. Je n'ai pas eu le courage de relire « Something tells me I'm into something good »!

 

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