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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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5 janvier 2010

COLLECTIF Romans d'une ville / Lyon, les gones en noir.

Lyon, les gones en noir.
Collectif/ Romans d'une ville.
Note : 3 / 5.
Fait des rosettes à la dame !
Ils sont six auteurs à prendre la plume, avec Jacky Dugrand dans le rôle du préfacier!
Par ordre alphabétique, j'appelle donc (au tableau noir!) Ayerdhal, Alix Clémence, Pascal Garnier, François Joly, Jean-Claude Lecocq et Thierry Reboud. Je ne crois pas en connaître un seul, c'est ce que j'aime dans ce genre de recueil, le nombre d'auteurs découvert.
Avec Jacky Dugrand, cela commence très mal! Son texte s'intitule « Lyon n'est pas une ville »! Tiens, j'aurais cru pourtant, mais ces lignes sont très belles, on sent l'homme amoureux de sa ville, donc rien de bien noir, au contraire.
Quand le titre de la nouvelle est « Vieux lions » et qu'elle est dédicacée à sainte Blandine, je me dis : les jeux du cirque peuvent débuter. Et je n'avais pas tort, Lucas aussi mourut en martyr! Quelques lignes de cette nouvelle sont pleines de poésie.
Dans« Lyon-Express », il est question de train, qui dans la littérature, est un endroit souvent évoqué, avec un rappel de l'auteur :
-je piquais du nez sur Londres-Express, une vieille série noire, chef-d'œuvre méconnu de Peter Loughran.
Amsterdam n'est pas Londres, boire ou se droguer peut être préjudiciable à la santé, mais il faut aussi se méfier des belles femmes dans les trains, certaines ne sont là uniquement que par plaisir!
La vengeance est un plat qui se mange froid d'accord, mais dans « Pentes fatales », cela peut devenir un terrain glissant! Par pure bravade, vouloir régler son compte à l'assassin d'une femme que l'on a connue il y a longtemps, est-ce bien raisonnable? Une des meilleures nouvelles du recueil.
« Bonne à reluire » commence par une partie de pêche, en lieu et place de la silure espérée, c'est un corps sans mains ni tête qui est pêché! Du travail de professionnels, mais le signe distinctif du corps se trouve sur ses jambes! Un récit mêlant enquête policière, personnages politiques et vengeance personnelle.
« Les montagnards sont là », un homme reçoit une photo au courrier, sa vie s'en trouve chamboulée. La solution est-elle dans son passé, dans celui de sa famille, ou ailleurs?
« Ceux de la nuit », c'est le Lyon des clubs privés, la nuit dans les catacombes, la quête d'un instant rare, très rare. Un récit inquiétant qui puisse sa source dans l'histoire de la ville et de disparitions mystérieuses.
Des hommes sortant de prison et qui se rendent compte que le temps a deux vitesses, une pour ceux qui sont dehors et une pour ceux qui sont dedans. Quand un copain, qui lui aussi est un ancien détenu, vous parle d'un coup immanquable, il est préférable de se méfier. Une photo dans un journal et un homme se penche sur sa jeunesse, a-t'il contribué à façonner la vie de Pascale, une fille de banlieue, proie facile ou soumise par le nombre? Méritait-elle une telle déchéance? Un père cherchant à faire payer la mort de son fils, un employé de banque manipulé, des personnages très humains, des gens ordinaires poussés par des circonstances peu ordinaires.
Pas un des meilleurs recueils de la série, mais c'est normal sur plus de quinze titres publiés, de bonnes histoires, mais pas une grande histoire. On retrouve plusieurs fois les mêmes thèmes, comme l'homme qui sort de prison ou alors la vengeance. L'histoire ancienne de Lyon et de ses quartiers est souvent évoquée, mais sans trop de nostalgie.
Une lecture aisée, mais qui ne me laissera pas de très grands souvenirs.
Extraits :
- Les McDo ont pris la place des Cafés de la Paix.
- La Saône frissonnait comme une jeune fille sous le vent frais. On l'aurait dite revêtue d'une robe en lamé. Des deux fleuves, c'est celui que je préférais, sans doute à cause de son attribut féminin.
-L'express Amsterdam-Lyon de 23 heures trente trois ne devrait pas tarder. La ronde du maton, arpenteur de l'absurde, le précède.
- Touriste dans ma propre ville, j'ai erré sous les platanes du boulevard de la Croix-Rousse, musardé dans les rayons d'un bouquiniste rue de Belfort.......
- Tonino n'avait pas inventé la poudre mais il savait la faire parler.<
- Or, pareil à Lyon qu'ailleurs, les toxicos consternent l'investisseur.
- La limace la plus abjecte du monde politique lyonnais.
-Cela pour faire comprendre à tous que, désormais, Serge Morgon ne fait plus partie de la piétaille.
- Maintenant il sait que j'ai été obligé de lui payer à boire, parce que je suis tellement ennuyeuse que tous les hommes me fuient.
Éditions : Autrement/ Romans d'une ville. (2002)

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