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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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13 octobre 2009

McCORD Howard / L'homme qui marchait sur la lune.

 

L'homme qui marchait sur la lune.
Howard McCORD.
Note : 3, 5/5.
Gens de la Lune.
Auteur texan né en 1952, vétéran de la guerre de Corée, cela explique que quelques actions de ce récit se déroulent à cette époque.
Il a fallu 11 ans pour la traduction d'un livre culte si j'en crois la quatrième de couverture, alors que certains livres incultes sont disponibles sur le marché et en français, quelques mois seulement après leur parution! Mystère, mais bravo aux éditions Gallmesiter. A signaler que ce livre est court, 134 pages et que quelques vers de W.B.Yeats servent d'introduction à cette histoire.
« La Lune » est une montagne dans le Nevada, un homme William Gasper la sillonne depuis plusieurs années. Il viens chercher ici la paix du corps et surtout de l'âme. Il n'a plus de famille, son frère s'étant suicidé des années auparavant. Sa profession qu'il n'exerce plus, était tueur au service de l'armée américaine, donc il a forcement plus d'ennemis que d'amis. Ses seuls biens terrestres sont des fusils qu'il a enfermés dans un conteneur qu'il loue à Mary-Gail Henry, une femme de Sterns, une petite ville perdue, enfin un hameau en réalité. Pendant ses pérégrinations , il se remémore sa vie, une enfance pas très facile de gaucher contrarié. Ses deux passions, la lecture et le tir. Comme il est plus facile de vivre du tir que de la lecture, il s'engage dans les Marines qui lui apprendront à tuer. Envoyé en Corée, il survivra au désastre militaire de Chosin, marchant des jours dans des éléments hostiles aussi bien militaires que naturels. Il gagne enfin la mer et sera sauvé par un navire de guerre américain. Un mystérieuse femme participera à cet épisode de sa vie, Cerridwen et son chat Palug. Elle réapparaît parfois dans sa vie, et pas toujours avec des intentions amicales. De cette aventure il gardera un goût pour la marche dans des contrées désertes en particulier l'Islande, autour du glacier Hofsjökull, qui lui donne ce sentiment de silence et de solitude. Mais aujourd'hui dans le Nevada, l'instinct de Gasper lui permet de pressentir d'autres présences humaines, une, deux? Des randonneurs, des chasseurs? Et si c'était effectivement des chasseurs et lui le gibier! Alors commence une partie de chasse, l'enjeu, tout simplement la survie du plus fort!
Une ode à la nature grandiose, mais également hostile, somptueux décor pour cette étrange aventure oscillant entre le calme de la montagne et la mort violente qui y régne. William Casper a appris à survivre et son instinct est intact, il se dévoile par petites touches, sa vie, son oeuvre de mort, les sentiments confus que cela lui a procuré, car l'argent n'est pas une fin en soi. Il donnait rarement la mort dans des conditions qui auraient soulagé sa conscience. La sorcière Cerridwen et le chat Palug, qui, pour l'occasion, est un homme en chair et en os. Représentent-t-ils le mal? Casper n'est-il pas l'incarnation du bien? Il semblerait que Cerridwen aurait pu tuer William, mais elle ne l'a pas fait, encore une question et une énigme pour le lecteur. La loueuse Marie-Gail Henry n'intervient pratiquement pas dans le récit, mais quand elle le fait, l'écriture est en italique et ses monologues nous permettent de deviner ce qui va se passer.
Un rythme lent à la vitesse d'un homme qui marche dans un environnement hostile et une forte touche de fantastique. Une oeuvre intéressante, mais que je ne qualifierais pas d'oeuvre culte.
Tout est bien mené, bien décrit, mais cela m'a un peu laissé sur ma faim. Je trouve que d'avoir mélangé l'intrigue policière, la défense de la nature, l'irréel et un zeste d'espionnage ne rend pas la fin très crédible. J'ai un certain sentiment d'inachevé, mais je souligne que cela n'engage que moi.
Extraits :
- Mais méfiez-vous c'est deux fois plus loin qu'il n'y paraît, et deux fois plus vache. Et M.Gasper, il aime bien qu'on le laisse tranquille.
- Il ne se mêle pas des affaires des autres et je ne vois pas pourquoi on se mêlerait des siennes.
- J'aime tuer les coupables et c'est une chose en laquelle j'excelle.
- Eh bien, dit Mary-Gail Henry, j'ignore ce qui a pu causer un pareille attention, mais vous êtes la troisième personne en trois jours à venir m'embêter au sujet de ce brave M.Gasper.
- Elle aimait les sonorités du gallois ; elle avait apprécié ce peuple, alors elle utilisait ce nom. (Cerridwen)
- Chief Russell avait l'imagination d'un pingouin et l'humour d'un âne.
- Je suis un assassin, de caractère comme de profession.
- Il arrive un moment où, même pour un nihiliste cynique comme moi, la vie se fait monstrueuse et dégoûtante.
- J'étais un des Danites, un des Anges de la Vengeance.
- J'en suis aujourd'hui à 140, et je n'en suis pas lassé, toujours pas lassé. Même si je joue encore dans les petites divisions du championnat de la mort.
Éditions : Gallmeister. Collection « Nature Writing » (2008)
Titre original: The Man Who Watked to The Moon. (1997)

 

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Commentaires
T
I have been visiting various blogs for my term paper research. I have found your blog to quite useful. Keep updating your blog with valuable information...Regards
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E
Bonjour Miss Hyde.<br /> On est tous débordés, même les retraités, enfin surtout les retraités!<br /> A bientôt.<br /> Yvon
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M
bonjour Yvon,<br /> j'ai bien reçu les videos et je t'enverrais bientot le cheque ( je n'ai pas vu le montant sur le carton d'envoi donc ou je telephone à la poste ou tu me le signales par mail) en tout cas merci pour cet envoi , mais peux tu me contacter à l'addresse mail indiquée avec CE message, parce que je n'ai plus accès à mon autre boite ( pb msn ). Merci. Je vois par ailleurs que j'ai beaucoup de lectures à rattraper mais en ce moment, je suis un peu débordée. amicalement, Miss Hyde
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E
Salut Claude.<br /> C'est vrai que la fin n'est pas à la hauteur du livre.<br /> C'est le final d'un mauvais James Bond pour le moins, et vraiment cela laisse un goût d'inachevé!<br /> A bientôt.<br /> Yvon
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E
Je l'ai chroniqué il y a quelques mois et j'employais exactement la même expression,laissé sur ma faim.A + Yvon.
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