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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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20 août 2008

CHEEVER John / L'ange sur le pont.

L'ange sur le pont.
John CHEEVER.
Note : 4,5 / 5.
Les ombres de Shady Hill* !
Recueil de 15 nouvelles de cet auteur américain né en 1912 et décédé en 1982. J'ai déjà parlé d'un autre de ses recueil de nouvelles « Insomnies », livre que j'avais beaucoup aimé. Il dut lutter une partie de sa vie avec un gros problème d'alcool et une sexualité très ambiguë.
Un Noël peut-être triste, surtout pour Charlie, garçon d'étage dans un immeuble huppé. Mais en ce jour de fêtes les gens peuvent se montrer généreux. « C'est arrivé à Sutton Place » nous parle de la disparition d'une enfant de trois ans. Elle est retrouvée saine et sauve, mais personne ne saura ce qui c'est passé! « Les Wryson » sont le genres de voisins que l'on préfère ne pas avoir, gens stricts et inflexibles, l'ombre d'un changements les rends malades. En un mot comme en cent des êtres obtus. Et comme dit si bien l'auteur à leurs sujets :
- « ces individus antipathiques, nous pouvons les faire disparaître sans état d'âmes et qui, hormis Dolly (leur fille) les regretterais jamais? »
Une histoire bizarre avec des gens bizarres et une particularité cette nouvelle a deux fins!
Dans « Le démon de midi » Francis rentre chez lui, le matin même son avion a fait un atterrissage forcé dans un champ de maïs! Mais son épouse et ses enfants ne sont pas réellement intéressé par son récit, tout à leurs petites querelles enfantines ou à la préparation du repas. Petit à petit Francis va rêver d'autre chose, en particulier d'Anne Murchison, baby-sitter occasionnelle. Il mesure l'étroitesse d'esprit de la banlieue où il réside. Sa femme veut le quitter, il se conduira de manière ignoble en refusant de donner une chance à un jeune voisin. Mais la vie suivra son cours, le train du matin, les apéritifs du samedi soir, les animaux domestiques etc,etc.. Une des meilleures nouvelles du recueils.
Des personnages sans grand relief, bien pesants et politiquement correct. Une façade de respectabilité mais après quand le vernis s'écaille?« Les Hartleys » sont en apparences une famille unie et sans problèmes mais les premières impressions peuvent être trompeuses. Un mari plus âgée que sa ravissante épouse, commence a avoir des doutes sur la fidélité de celle-ci. Bien aidé il est vrai par les commérages des voisins. Alors « Dis moi juste qui c'était ». Encore une fois, la « Middle-Classe » américaine est mise au pilori, leurs maîtres mots (ou maux?) sont alcool et adultère!
Deux frères et « La commode », l'un la voudrait bien, l'autre la veux absolument! Mais qu'elle est l'histoire de ce meuble et de cette famille? La tante Julia ne pouvait pas se douter des problèmes qu'elle occasionnerait à son neveu en décédant subitement chez lui, car dans son quartier il est interdit de mourir! « La géométrie de l'amour » n'est pas une science exacte, mais de cela tout le monde semble persuadés!
Une écriture très brillante aussi bien dans les descriptions que dans les dialogues. Pas de fioritures John Cheevers va à l'essentiel, ce qui fait qu'une nouvelle est réussie ou pas. La vie à New-York dans des banlieues plutôt aisés, sous l'oeil de cet auteur dont les écrits furent publiés par le journal « The New-Yorker ». Il a écrit plus d'une centaine de nouvelles et quatre romans.Entre fantasmes et psychose, entre paranoïa et mal de vivre le triomphe de la réussite sociale et de l'argent. A noter que quelques histoires se passent en Italie.
Un mot pour remercier Dominique Mainard pour ses traductions et la réédition des oeuvre de cet auteur qui obtient le Prix Pulitzer en 1978. Un grand nouvelliste à découvrir.
Extraits:
- J'ai beaucoup réfléchi, et ce qui cloche vraiment à Shady Hill, à mon avis, c'est que tout cela n'a aucun avenir.
- C'était un homme jovial et trapu, avec un visage rond qui ressemblait tout à fait à un pudding.
-
Elle était pauvre, solitaire et assoiffée d'amour.
- Dans presque chaque banlieue résidentielle, il existe un couple de charmants jeunes gens que leurs qualités destinent à faire figure d'ambassadeur.
- Elles menaient conjugalement parlant, l'existence d'épouses de pêcheurs du Grand-Banc de Terre-Neuve, sans toutefois le folklore des navires et des marins.
- Certains personnes vivent leurs passions moins comme des aventures que des performances.
- Plus elle vieillit, plus elle se languit du monde agonisant et provincial de sa jeunesse.
- « J'ai l'impression affreuse qu'on peut m'éteindre en appuyant sur un bouton ».
- Il me plaisait de songer que notre vie ressemblait à un rêve et que nous trouvions les vertus du conservatisme dans nos songes.
- Nous semblions danser sur la tombe de la cohérence sociale.
- « Tout va bien à la maison. Tu ne manques à personne ».
Éditions :
Le serpent à plumes.
Titre original :
The stories of John Cheever.
*Par opposition au titre de son roman « Les lumières de Bullet Parks»

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Commentaires
E
Bonjour Sybilline,<br /> C'est vrai que cet auteur n'est pas très connu, surtout pour ses recueils de nouvelles, mais plusieurs traductions récentes le feront mieux connaître, car il mérite d'être lu.<br /> A bientôt.<br /> Yvon
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S
J'ignore pourquoi cet auteur exceptionnel est si mal connu. Merci de le mentionner ici!
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J
La couverture me plait bien ... j'ai la sensation qu'elle colle bien aux nouvelles ! Et ton billet est aussi bien tentant :)
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E
Bonjour Danielle,<br /> J'ai malgré tout un faible pour « Insomnies », mais celui-ci est également excellent. Il est plus facile de parler d'un livre que l'on aime que l'inverse!<br /> A bientôt.<br /> Yvon
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E
Bonjour Dominique.<br /> Merci de ta visite ; j'ai également lu et beaucoup apprécié « Insomnies ». Il reste deux autres recueils de cet auteur que je n'ai pas encore lus!<br /> A bientôt.<br /> Yvon
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