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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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24 juillet 2008

PROULX Monique / Le coeur est un muscle involontaire

Le coeur est un muscle involontaire.
Monique PROULX
Note : 3,5 / 5.
Écrits vains.
Troisième oeuvre de cet auteur canadien que je lise après « Les Aurores Montréales » et « Homme invisible à sa fenêtre ». Si les deux ouvrages cités plus haut sont des oeuvres courtes, ce n'est pas le cas de celui-ci qui fait pratiquement 400 pages.
Florence (Flora) mène sa petite vie, solitaire, un sentiment de culpabilité vis à vis de ses parents est là, diffus en elle. Elle se remémore les paroles de sa mère à la mort de son père. Elle se souvient également d'un livre offert pour un anniversaire «La périclitouze» de Pierre Laliberté.Son employeur Zéno Mahone est un fan de cet auteur qui fuit la publicité et vit, on pense, en reclus quelque part. Or il s'avère que Flora a connu d'une manière fortuite cet homme sans savoir qui il était. Une autre écrivain qu'elle aide pour la conception de son site, lui avoue que sa soeur est la compagne de Pierre, et qu'ils sont à New-York. Elle s'y rend et fait la connaissance de Mélodie, mais pas de Pierre.Tout est à refaire, mais ils se retrouveront d'une manière inattendue!
A partir de ce moment du livre, plusieurs histoires s'imbriquent les unes dans les autres et les relations entre les personnages de ce roman se compliquent et des secrets de famille se font jour. Des amours anciens resurgissent même s'ils n'avaient pas compléments disparu.
Florence est une femme relativement sympathique malgré son côté larmoyant, toujours triste, bourrée de complexes et très jalouse même si elle s'en défend. Le souvenir de son père est très pressant, et elle se remémore son décès à l'hôpital. Que s'est il passé réellement ce soir là? On devine qu'elle est demandeuse d'un peu de reconnaissance d'amitié et d'amour, mais qui peut lui apporter cela, la sortir de ses peurs et de son manque de confiance en elle même?
Zeno qualifié d' « avorton lubrique » par Florence, (qui en a profité aussi d'ailleurs). C'est le directeur de l'agence de conception de sites Web « Mahone  Inc.» Sa passion pour Pierre Laliberté tourne à l'obsession, il n'a de cesse que de faire sa connaissance et est prêt à pas mal de bassesse pour cela.
Pierre Laliberté, écrivain reclus volontaire. (Réjane Ducharme?) est-il ce personnage qu'une partie du monde littéraire admire? Il ouvrira les yeux de Florence sur certaines parties de la vie de tout un chacun.
Il y a beaucoup (trop par moment) de personnages secondaires, Gina Da Sylva, écrivain en perte de vitesse littérairement, mais encore volontiers croqueuse d'hommes surtout plus jeunes qu'elle. Mélodie, la soeur de Gina, compagne de Pierre, le restaurateur grec, qui fuit les frimas de l'hiver québécois pour une île ensoleillée. Certains alourdissement comme à plaisir l'histoire dans un but qui ne m'a pas paru évident, ni nécessaire.
Une partie, enquête policière, pour retrouver cet écrivain mystérieux, une autre partie du livre sur le monde littéraire, et une intrigue familiale un peu compliquée forme la trame de ce livre.
Sentiments mitigés, une belle écriture, de l'humour, mais des personnages que je n'ai pas trouvé très attachants. A noter les nombreuses références et analogies voulues entre l'écrivain Réjean Ducharme et son double dans ce livre Pierre Laliberté.
A mon goût ce livre est trop long et certains passages, avec le jeune chiot par exemple n'apporte pas grand chose à ce roman qui est pour moi une petite déception.
Extraits :
- C'est tout. Ce sera tout à jamais. Tant pis, il n'y a rien à redire à une mort aussi détendue, aussi peu bagarreuse.
- Nous traitons le temps avec tous les égards qui lui sont dus.
- ....je n'en veux pas à Zéno de n'être qu'un homme, génétiquement asservi à ses bandaisons. Mais elle! Se laisser pourfendre, à cinquante-quatre ans par un gnome qui pourrait être son fils!
- Les séductrices sur le retour pullulent et font mouche, avec leurs mamelles pendantes qu'elles continuent d'exhiber à la manière de joyaux juvéniles.
- Une fois ouvert, un livre vraiment nuisible ne se referme plus.
-
D'ailleurs, on s'aime bien plus, Zéno et moi, depuis que l'on ne s'aime plus.
- Je ne lis jamais de livre. Je ne supporte pas les livres.
- Je suis intoxiquée par Pierre Laliberté, mais l'heure n'est pas venue de le lui dire.
- Je n'éprouve aucun élan vers les autres, vers la zone cachée des autres.
- Sexy? Gamine? Ingénue? Ridicule? Vulgaire? Émouvante? Interchangeable?
Une petite fille de la ville, juin 2001.
- Je parle. Je présume qu'il m'écoute.
- Rien de moins regardable que des humains satisfaits.
- Nous sommes tous des pauvres types abritant des géants.
Éditions : Boréal. (2002)

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Commentaires
E
Bonjour,<br /> Quel joie de te retrouver. Je me rappelle que sur un site littéraire, il y a quelques années, j'avais osé faire une chronique, ma première de littérature québécoise « Une saison dans la vie d'Emmanuel » et que le lendemain matin, tu me disais que tu avais apprécié ma chronique! Je me souviens également que tu m'avais conseillé « L'île au chien » un livre que tout breton devrait lire.<br /> Pour « Le coeur est un muscle involontaire », je pense que je manque de base de littérature québécoise pour réellement apprécier. J'ai rectifié pour Réjean Ducharme.<br /> Merci encore.<br /> Yvon.
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P
Du Québec, ce roman apparaît pour plusieurs comme un chef-d'oeuvre. Il s'agit d'une quête d'identité construite sur la quête nationale de l'identité d'un écrivain québécois qui a toujours refusé de se faire connaître du grand public. Cet écrivain s'appelle Réjean Ducharme et non Réjane. Tout ce que l'on connaît de lui, c'est son amour pour les chiens, d'où sa présence dans le roman. Pour bien apprécier ce roman, il faut connaître le peu que l'on sait de cet auteur né à Saint-Félix-de-Valais,village situé à 100km au nord-est de Montréal. On pourra lire mon commentaire de cette oeuvre à l'dresse suivante : http://www.litterature-quebecoise.com/oeuvres/lec%9Curestunmuscleinvolontaire.html
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E
Bonsoir Georges,<br /> Mon avis est un peu déformé, car j'ai lu pour commencer de cet auteur « Les Aurores Montréales ». Ensuite tout paraît un ton en dessous! C'est le problème de commencer pour un écrivain par le livre que l'on considère comme son meilleur!<br /> A bientôt.<br /> Yvon
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G
Je perçois bien les défauts que vous signalez mais, allez donc savoir pourquoi, ce livre me paraîtbien tentant...
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E
Bonsoir Joëlle.<br /> Remarque il y a des avis beaucoup plus favorables que le mien. Mais pour la première fois je n'ai pas été enthousiaste pour une oeuvre de cet écrivain! Il faut un début à tout.<br /> Bises et à bientôt<br /> Yvon
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