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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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3 septembre 2007

RONAN Frank / Un pique-nique au paradis

Un pique-nique au paradis.
Frank RONAN.
Note : 3,5 / 5.
Fantômes contre Fantômes.
Septième roman de cet écrivain irlandais que je lis régulièrement depuis plusieurs années.Il est l'auteur entre autre de l'excellent "Dixie Chicken".
Franck Ronan nous rappelle que toute vie commence par une conception, donc nos deux héros furent le résultat d'actes sexuels.
Pour Dougie Millar, ce fut à la sauvette, une nuit avec une mère serveuse et un homme ivre, ce fut limite, mais réussi. Le père, vite écarté, aura tous les malheurs du monde,quittera son travail, voulant faire le beau sous l'uniforme et en kilt Technicolor. Mais des crises d'épilepsies le renverront chez sa mère. Sa nouvelle fiancée apprenant qu'il a déjà un enfant le quitte pour un militaire. La vie ne sera pas trop dure pour lui malgré tout ; il "s'enverra en l'air" une deuxième fois. Au bout d'une corde, accroché à une poutre. Pauvre Dougie.
Pour Adam Parnell, c'est l'inverse, il a des frères et soeurs, sa mère est équilibrée et aimante, mais le bonheur est gâché par un père dilettante, travaillant vaguement dans les affaires, dépensant le peu d'argent du ménage pour satisfaire son vice, la boisson. Adam quittera le foyer de bonne heure pour l'Angleterre. Sa grand-mère, lui ayant donné durant son enfance le goût des plantes, il deviendra pépiniériste, se mariera et connaîtra une certaine aisance financière.
Cependant pour les deux hommes, le destin semble tout tracé, leur rencontre semblent improbable mais programmée. En sortiront-ils indemnes? Leurs longues discussions loin de leurs épouses seront-elles bien acceptées de ces dernières?
Une année nouvelle changera-t-elle la donne? Norah est enfin enceinte. Le père d'Adam lui aussi se suicide, les voilà solidaires, pour l'un et pour l'autre le suicide devient une réalité paternelle.
Ces deux hommes sont les personnages centraux de ce roman, qui bien que se passant souvent en plein air et dans une contrée reculée, ressemble à un huis-clos.
Dougie Millard a une enfance dure avec sa mère célibataire devenue obèse. Le mariage de bas de gamme de cette dernière et la promiscuité avec les enfants du beau père, puis ceux nés du couple, lui donne une adolescence plutôt misérable.
Adam Parnell semble quand même s'en être mieux sorti. Son mariage apparaît solide même si pour l'instant aucun enfant n'est né. Parfois l'envie de partir le prend, traverser l'Europe seul et doucement.
Les épouses, surtout Norah, détestent bien vite leur amitié, car n'ayant pas à l'opposé de Jean, d'enfants, la solitude lui pèse. Que réserve l'avenir à ces deux couples?
Un sentiment mitigé, l'enfance de ces hommes que tout sépare, leur rencontre et leur amitié naissante. Paradoxalement c'est la seconde partie du livre, celle qui concerne leur rapprochement dans ce petit village écossais qui traîne en longueur.
Un roman écrit en plusieurs "Livres", 4 pour être précis qui est bien écrit, mais un peu long à mon goût (330 pages). Dommage, ce n'était peut-être pas le moment idéal pour lire ce livre, mais je reconnais que j'aime l'humour féroce de l'auteur qui sait devenir grave quand l'histoire s'y prête.
Extraits:
- Il avait des idées romantiques sur les Irlandais, sur les poètes et sur les noms comme Parnell.
- Il s'attendait à une sorte de Brendan Behan, et voilà qu'arrivait un homme parfaitement sobre, parlant le même anglais colonial que les Goodlands.
- Habituellement en Écosse, les femmes n'assistent pas aux enterrements.
- Achacloaigh est une ville qui pour ce qui est du confort, regarde du mauvais côté.
- Ça, c'est une idée qui a grandi dans le whisky.
- Son père a eu la décence de le laisser grandir sans l'influence d'un père, alors que le mien a eu l'indécence de survivre à ma mère.
- J'ai donc décidé d'être un contemplatif.
- Lorsqu'on entend quelqu'un qui ment, dire la vérité on devient cynique.
- Inverclachan n'a qu'un inconvénient : Les gens.
- Je suis devenu quelque chose d'autre et dans une tout autre dimension.
Éditions : Le serpent à plumes. (2004)
Titre original: A Pinic in Eden. (1991)
Autres chroniques de cet auteur :
Dixie Chicken.
Les hommes qui ont aimé Evelyne Cotton.

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Commentaires
E
Serpent à plumes!<br /> Bonsoir Joëlle<br /> J'aime moi aussi beaucoup cette collection, car comme tu l'as remarqué, les livres sont beaux. Et en plus il y a quelques écrivains irlandais et irlandaises.<br /> Frank Ronan, Jennifer Johnston, Anne Devlin et Liam O'Flaherty.<br /> A bientôt<br /> Yvon
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J
J'adore cette collection et ses couvertures mais je n'avais pas encore vu ce titre ! Je le note !
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N
Tu lui a mis 3,5 mais je viens de lire ton article et il me tente quand même, ce sont des histoires de gens un peu cassés par la vie, j'aime bien ces romans très réalistes....
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