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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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31 août 2007

GRIMSLEY Jim/ Les oiseaux de l'hiver.

Les oiseaux de l'hiver.
Jim GRIMLEY.
Note : 5 / 5.
Et de mauvaises augures.
Jim Grimsley est né à Pollackville en 1955 en Caroline du Nord. Ce livre sera rejeté par toutes les maisons d'éditions américaines pendant huit ans. Il sera finalement édité en Allemagne, mais attendra encore deux ans sa publication américaine. Il obtiendra le prix "Sue Kauffam" à sa sortie. Il est le premier volume d'une trilogie.
Un narrateur qui semble être Danny, adulte, suit l'enfance de celui-ci dans une famille de petits blancs du Sud profond. Sa famille est composée de plusieurs frères, et très souvent un de plus par an. Son père Bobjay est invalide, il a perdu un de ses bras happé par une moissonneuse, et a été licencié pratiquement sur le champ (?).
Alors commence la longue déchéance de la famille. Le père buvait un peu avant, maintenant c'est plusieurs fois par semaine. Il trouve tout de même un autre travail mais le salaire est moindre. Les déménagements se suivent pour des taudis toujours plus insalubres. La violence devient monnaie courante entre le père et la mère. Danny qui est hémophile vit dans la crainte d'un accident ou d'un mauvais coup. Seule sa faculté de rêver lui donnera pendant quelque temps, un peu de joie de vivre, il se créera un héros, "L'homme de la Rivière".
Le père se montrant de plus en plus jaloux après un accrochage avec un des ses propriétaires, ils sont obligés de déménager. Mais Danny sera grièvement blessé, et fera un séjour à l'hôpital. Un autre frère hémophile naîtra. Mais les coups deviennent de plus en plus violents. La visite de Délia, la soeur de la Mama et ses relations avec son beau-frère engendreront un drame pour "Thanksgiving".
Les personnages de cette histoire sont la famille Crell, Bobjay le père, une brute avinée, manchot de surcroît, être de la pire espèce, et son épouse Mama.
Les garçons sont Danny dont nous suivrons particulièrement l'enfance, puis Allen Ray et enfin Grove, le plus jeune qui sera hémophile également. Amy Jay, dit Duck, sera la seule fille. Les autres personnages ne sont que des personnages très secondaires.
Roman fortement autobiographique, il fut jugé trop "sombre" en son temps. Bobjay est le prototype du petit blanc américain, dégénéré par des générations de consanguinité. Alcoolique et jaloux, il martyrisera son épouse et terrorisera ses enfants. Les éditeurs américains se mettaient la tête dans le sable, et se faisaient complices d'une situation qui semble perdurer encore dans certains États du Sud.
Quelques touches d'humour, le nom que donnent les enfants à leurs différentes habitations : La maison du Serpent, La maison du Poisson, La maison de la Glace, Le Hangar, La maison du Sang, Le Phare, La maison en Centre.
Heureusement que l'auteur dans l'écriture ne s'appesantit pas sur certains détails, car ce livre est assez dur comme cela.
Une oeuvre bouleversante pour la peur qui règne sans arrêt dans la famille.
Extraits :
- Je rentrerais jamais chez nous, jamais.
- Leur nouvelle maison était à peine une maison; c'était une seule pièce avec un évier dans un coin.
- C'est chouette d'avoir un sang spécial, non? Même si ça fait un peu mal.
- Durant les mois d'hiver les querelles se sont succédées sans répit.
- Mais cette maison était particulièrement laide.
- Papa a bien trop peur. Il ne fera du mal à personne d'autre que nous a dit Mama.
- Mon mari, il les aime vos enfants. Il aime venir ici pour les voir. Ça vous surprend?
- Y a rien à aimer dit papa. A part toi et Delia, c'est juste un tas d'ivrognes et de putains.
- Elle était là, comme une victime craintive qui attend qu'on la sacrifie.
- Mais tu sais déjà qu'un tel vide absolu ne durera pas.
- Il n'a pas pu s'en empêcher, j'imagine.
Éditions : Métailié. (1994).
Titre original: Winter Birds. (1984).

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Commentaires
E
3 en 1 !<br /> Bonsoir Nina<br /> Pour "Pique-nique au paradis" c'est un bon roman mais je n'ai pas réellement accroché, et ce livre est loin de la qualité de "Dixie Chicken".<br /> Pour le recueil de nouvelles bretonnes, elle sont toutes réussies et se lisent très bien. Donc tu n'as aucune excuse!<br /> Qu'il y ait des livres qui restent en mémoire, je suis d'accord mais pour moi c'est vraiment l'exception, surtout 20 ans après (d'ailleurs il y a 20 ans je ne savais pas lire!) <br /> A bientôt.<br /> Yvon
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N
Mais il y a quand même des livres qui restent présents même 20 ans après les avoir lu !!mais ils sont très peu ces livres qui nous suivent toutes notre vie, il y en a un qui me hante encore tellement je l'ai trouvé difficile c'est "le choix de Sophie" quand j'y repense j'en frissone tellement il raconte les horreurs de la guerre....<br /> Je note celui-ci je verrais bien.....
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E
10 ans!<br /> Salut Claude<br /> Il y a 10 ans, je fêtais mes 50 ans et j'arrêtais de fumer! Et je pensais : "Il serait bien que je devienne moderne" et que j'envisage de me munir d'un ordinateur. Bref, mes lectures datant de 10 ans n'ont plus de trace écrite donc!!!!!!!!!!!!!!<br /> Flous artistiques pour beaucoup d'entre elles.<br /> Pour J.Grimley, j'ai pris la suite à la médiathèque, j'en parlerai un de ces jours.<br /> A bientôt.<br /> Yvon
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E
Bonjour Yvan.Ecoute,c'est curieux j'ai lu Les oiseaux de l'hiver il y a au moins dix ans et je n'avais pas aimé.Aujourd'hui je n'en ai plus de souvenir pour ainsi dire.Suis-je passé à côté?Sûrement.
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