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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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24 avril 2007

RIGAL Denis / Poésie d'Irlande (Anthologie)

 

denis-rigal-

Poésie d'Irlande (Anthologie).
Denis RIGAL.
Poèmes éternels.
Note : 4/5.
La quatrième de couverture précise deux choses : il ne s'agit que de poésie irlandaise de langue anglaise et elle ne prétend nullement être exhaustive. Pour chaque poète, une biographie figure dans l'ouvrage.
Je félicite encore une fois Monsieur Denis Rigal pour ce recueil de poésie.
Parlons maintenant du contenu de cet ouvrage;
Patrick Kavanagh. Est surtout connu pour son très long "The Great Hunger". C'était un homme de la campagne et sa poésie se démarque d'un Yeats par exemple. Il y met en parallèle la grande famine qui décima l'Irlande dans les années 1845/1850 et la grande misère sexuelle des paysans irlandais dans les années 1950. L'intégrale de ce texte se trouve dans "L'anthologie de poésie irlandaise du XXème siècle" aux éditions Verdier.
Thomas Kinsella. Il est poète et également traducteur de la langue gaélique, on peut lire sa traduction de "La Razzia" d'après la mythologie irlandaise ou un recueil de poésie "Le messager".
John Montague. Il est né à Brooklin, a la particularité d'être d'une famille de paysans ulstériens, mais catholiques, ce qui n'est pas forcément facile à vivre. Dans "Retour à Herbert Street", il parle des soirées bien arrosées de Brendan Behan :
- Les cafés ferment : un taureau échappé,
Brendan Behan gravit la rue en se heurtant aux murs,
S'écroule dans notre cuisine en hurlant "John"......
que Brendan roule sa carcasse,
en chantant dans la rue, comme la brouette de Molly Malone.-
Richard Murphy. Il vient d'une famille bourgeoise, fils d'un haut fonctionnaire britannique, et vécut à Ceylan. Il fit ses études à Oxford et à Paris. Un court poème que j'aime beaucoup "Double négative" :
-debout sur la quai
L'inconnu à bord du bateau poste t'intriguait
Alors que sur le bateau poste j'étais
intrigué par l'inconnu sur le quai.-
Seamus Heaney*. J'en parlerai moins, lui ayant consacré deux chroniques
mais malgré tout ces quelques vers :
-Juste trois jours après que l'on avait abattu
les treize hommes à Derry.
PARAS TREIZE, affichaient les murs.
BOGSIDE ZERO. Ce mercredi-là
Nous retenions notre souffle-
Derek Mahon*. La même chose que pour S.Heaney, dans le sens où j'ai déjà parlé d'un de ses recueils. Un grand poète bien méconnu, hélas!
Paul Muldoon. Il vient du Nord, il écrit sur la condition sociale comme dans son titre "Mariage mixte".
Eithne Strong. J'ai une estime particulière et beaucoup d'admiration pour cette dame au parcours très atypique ; fonctionnaire, elle se marie et élève ses neufs enfants. Elle passe ensuite une licence de Lettres Étrangères à Trinity College. Son oeuvre est très féminine pour ne pas dire féministe comme dans "Ce que disait la femme libre".
-O bel évêque pourpre
Je les vois partout, les femmes usées
menées, méprisées
acceptant le joug
du dogmatisme
(une fille gentille-autrement dit
une pauvre loque sans instruction).........
O beau garçon eunuque pourpre-.
Éditions : Sud éditions. Domaine étranger.
Autres chroniques de cet auteur :
Traductions : Veille de nuit de Derek Mahon ; La mort d'Hektor de Brian Coffey
Nouvelles : Les proies et les ombres.

 

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