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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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25 février 2007

WILLIAMS Niall / Tu n'as qu'un mot à dire

Tu n'as qu'un mot à dire.

Niall WILLIAMS

Note : 3,5

A la vie, mais aussi à la mort.

Quatrième roman de cet auteur né en 1958 que je lis après :

Quatre lettres d'amour; Comme au ciel ; et Destins crépusculaires.

Après avoir vécu un temps à New-York, il réside désormais dans le comté de Clare.

Jim Foley, un homme veuf avec ses 2 jeunes enfants, revoit sa vie, ainsi que celle de sa famille. Il décide d'en faire une saga familiale, lui qui rêvait d'être écrivain et aussi en hommage à son épouse Kate décédée.

Il repense à ces morts qui lui font comme des repaires dans le temps, sa jeune soeur Louise, son père victime d'une attaque qui le laissera paralysé et qui mourra le lendemain de l'enterrement de son épouse. Les silences qui alourdissaient l'ambiance familiale, l'église encore omniprésente de son enfance, lui reviennent en mémoire.

Ses relations tendues avec son frère Matthews, petit génie de la maison, la vie dissolue de celui-ci quand les deux frères sont étudiants à Dublin.

Puis comme de nombreux irlandais, vient le temps de l'exil aux États-Unis, et des débuts difficiles avec quelques emplois dans une librairie, sa rencontre avec Kate, jeune américaine, son mariage et le projet de leur vie, rentrer en Irlande et restaurer la demeure familiale. Lui écrira et elle peindra, mais hélas la vie en a décidé autrement.

Jim Foley paraît être un homme désemparé par la perte de son épouse, désorienté par l'éducation qu'il doit donner à ses enfants. Il semble rechercher une sorte de pardon, se reprochant son manque d'affection pour ses proches, une vie en partie gâchée par tous ses souvenirs qui le hantent et qu'il décide de transmettre en faisant un livre.

Une belle écriture intimiste avec des personnages attachants, une histoire prenante, mais un livre qui ne sort pas des sentiers battus du genre. Une oeuvre agréable,faite de retours en arrière, qui ne restera pas parmi mes grands souvenirs littéraires, mais qui mérite malgré ces restrictions, d'être connue, tout comme Niall William.

Extraits :

- La page blanche est comme une blessure. J'écris ton nom sur le papier pour te ramener dans ma vie.

- Il avait préféré l'amour à la guerre et décidé de la ramener dans le comté de Clare.

- Une de ses prières est en Irlandais et, de ce fait sonne d'autant plus sacré à mes oreilles d'enfant.

- J'en arrive à comprendre que Louise est morte parce que je ne l'aimais pas assez.

- Et c'est ainsi que ma propre vie m'échappe.

- Et puis, comme la poussière, tout mon silence s'est de nouveau abattu sur la maison.

- Malade, morte, décès, enterrement, des mots que rien ne peut cicatriser.

- Un pays plus ancien s'attarde encore ici, vivant ses derniers jours sans même le savoir.

- Dans les histoires irlandaises, il n'y a jamais de retour à la maison. En tout cas pas pour être heureux. Tout n'est que bannissement, émigration, exil et douleur.

Titre original : Only says the word.

Éditions : Denoël & D'ailleurs

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Commentaires
L
Je l'ai souvent vu dans les librairies cet automne. Mais le sujet du veuf qui doit retrouver un sens à sa vie ne me tente pas beaucoup. C'est dommage, le titre est intrigant...
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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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