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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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1 janvier 2007

LE MEN Yvon / La clef de la chapelle est au café d'en face

La clef de la chapelle est au café d'en face.
Yvon Le MEN.
Note : 5 /5.
Retour aux sources.
Je connaissais surtout Yvon Le Men comme poète, ayant lu il y a plusieurs années maintenant "Le pays derrière le chagrin". Ici pas réellement question de chagrin, mais de respect pour des hommes, qui à un moment de ma vie m'ont rappelé que j'étais né en Bretagne.
Promenades bucoliques dans la Bretagne profonde, celle des îles, à Molène, avec son président de fan club de Johnny Hallyday le plus à l'ouest de France, mais qui ne met dans son bar que de la musique bretonne le dimanche soir.
Molène où l'heure est celle de la nature "Les français ont imposé l'heure à la place du soleil". Et puis de vieux souvenirs de scolarité très lointains entre La Clarté et Ploumanach : mon front en porte encore les traces.
Et Paimpol et ses mots magnifiques :
-Il est juste de s'incliner devant ces mineurs de l'océan que leurs épouses espéraient au lieu dit "la Croix des Veuves" voir revenir à Ploubazlanec. Avec vue imprenable sur la mer. Sur la mort.
Un mot aussi sur la langue :
"Quelqu'un avait écrit
Défense de parler breton
et de cracher par terre
J'ai appris le latin
le grec
Mais je n'ai pas craché par terre".
Moi non plus, hélas, mais revenons aux hommes, les célèbres, Joseph Le Guen, compagnon de promenades à Molène, Xavier Grall souvent évoqué,avec également le souvenir de Glenmor :
-Et je cherche sa maison avec son nom au bord des lèvres et le livre de Grall à la main.
Yann Fanch Kemener, homme du centre Bretagne, collecteur du passé, mais chanteur d'aujourd'hui.
Mais aussi, et surtout les humbles, les gens que nous côtoyons tous, souvenirs de son copain Jean-Yves, mort à la Réunion, dont le père fit transporter un tombeau de granit rose à l'autre bout du monde pour que son fils soit enterré en Bretagne.
Les nombreux inconnus, ces "personnages" de Bretagne, mélange de démesure et de candeur feinte, capable d'être braconnier et garde-pêche. Ces campagnes profondes avec des hommes qui ont fait plusieurs fois le tour du monde et ne s'en vantent pas.
Un grand poète ne peut qu'avoir une grande écriture, cela se confirme. Ce genre de livres me procure toujours une très forte émotion, car ils semblent me parler de la seule grand-mère que j'ai connue ; de mes promenades de môme entre Paimpol et Porz-Even, il y a longtemps, enfin avant de commencer à grandir.
Extraits :
- «Je ne suis pas raciste, mais je ne peux pas piffer les gens de Langoat*». Eh oui, c'était comme cela dans le temps.
- Par lui j'ai découvert les métiers de la mer : le froid, le froid encore le froid.
- Donc, il y avait les riches blancs et les riches rouges.
- Il était capitaine au long cours. Elle était peintre et fragile. Il est mort un mardi. Elle s'est suicidée trois jours après. Ils ont ouvert sa tombe et l'ont couché près de lui.
- Mais se reposer à Ploumanach ou à la Clarté, quand on aime bien les gens et les bistrots, tient de l'aventure, de l'ultime aventure.
-Il m'a dit un jour avoir souhaité être moine; mais avec femme et enfants.
-En ce sens, ici, le passé n'est pas le passé, car nous n'avons pas encore vraiment écouté ce que disent ces histoires.
Editions :Flammarion.
* Ma grand-mère est née à Langoat.

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Commentaires
J
j'aurais dû lire ton commentaire avant ces nouvelles !!<br /> <br /> car je m'y suis assez égarée quant aux relations de l'auteur !<br /> <br /> Ces poèmes sont très personnifiés et localisés.. donc surtout<br /> <br /> compris par les "terroirs" ; mais sincères et jolis
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E
Bonjour, Jo Ann, il n'est jamais trop tard pour bien faire!<br /> Yvon
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J
Coucou Yvon!<br /> <br /> En retard (je n'ai pas terminé la ronde des blogs depuis que je suis rentrée!), je te souhaite une très belle année!<br /> Merci pour ta carte de voeux! :D
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E
Bonjour Sylvie<br /> Vu le titre de ton message je pensais que tu voulais me parler des dialogues du film "La guerre du feu", mais non.<br /> Je trouve que ton interprétation de mes écrits n'engage que toi, et me semble très ironique, je me trompe?<br /> Bises.<br /> Yvon.
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C
Tu sous-entends que je ne t'encourage plus assez ??? ;o))
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