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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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14 novembre 2006

ENRIGHT Anne / La vierge de poche

La vierge de poche

Anne ENRIGHT

Note : 2,5

Sexe et bingo

Première œuvre d’Anne Enright traduite en français en 1992. Mes commentaires concernent une seconde lecture.

Des nouvelles courtes ou pas, souvent basées sur le sexe, certaines sont intéressantes, maniant humour et non-conformisme. D’autres sont vraiment sans intérêt comme "Le rêve d’Eckardt", cauchemar du lecteur sur heureusement trois pages seulement.

Un peu de rêve dans " La chance fait femme " la nouvelle la plus intéressante de ce recueil. Madame Maeve Hanratty, est "La femme la plus détestée du bus" qui l’emmène au Bingo. Férue de chiffres est capable de dire qu’elle a gagné :

-3 centrifugeuses, 14 seaux à charbon, 7 séjours week-ends, 6725 livres irlandaises et 111 nounours au cours des 4 dernières années.

Elle a fait l’amour 1332 fois et elle a une peur monstre du chiffre 1333. Mais un désir pressant l’inspire pour un homme qui n’a plus que 3 doigts sur une main ! Est-ce le moment ?

Une vendeuse de sac à main commence à se tromper dans les choix qu’elle conseille aux clientes, et se sert même de son sac pour transporter des choses. Et en plus, elle se met à coucher de droite et de gauche.

Dans "La vierge de Poche" c’est comme dit l’auteur, l’histoire classique d’une tromperie, où la femme légitime se considère comme un vieux sofa, accueillant familier bien conçu.

La femme de "La maison de l’histoire d’amour de l’architecte" sait qu’elle n’a pas couché avec l’architecte dix sept fois, mais c’est reculé pour mieux sauter. Un couple aimerait tenter l’échangisme, ce n’est pas une réussite.

Une femme laisse tomber des fruits pour appâter un homme, une grosse fille parvient enfin à se marier. "Monsieur Coupe Coupe Coupe" est monteur au cinéma, les ciseaux, c’est son instrument de travail, mais entre les films et sa vie, il finit par ne plus bien savoir où il en est.

J’ai toujours du mal avec les écrits de Anne Enright, trop abstrait à mon goût. Je n’avais pas beaucoup aimé, il y a quelques années, cette seconde lecture le confirme. Dommage car certaines idées sont déroutantes, il y a souvent pas mal de réflexions pleines d’humour.

Extraits :

- Cathy commença à déraper. Elle faisait des erreurs. Elle vendait des sacs qu’il ne fallait pas aux femmes qu’il ne fallait pas.

- Les Irlandais avaient en guise de temps, de vagues modifications qui allaient de l’humide au mouillé. Qui plus est, ils chantaient beaucoup et leur chauvinisme était déprimant. Ils la trouvaient fade.

- Je n’ai jamais su s’il avait joui ou si c’était un tableau qui avait glissé du mur…… Le grand amour.

- Alors que la mère de Ruth agonisait elle dit : " Je pourrais entendre quand je serais au paradis".

- Malheureusement Ruth savait qu’il n’y avait pas de paradis.

- Elle aimait coucher avec les hommes. Ca les changeait. Ils étaient toujours surpris par son corps, l’embonpoint étant une étrangeté qu’ils n’avaient jamais recherchée.

Titre original : The portable Virgin.

Editions Rivages

Autre chronique pour cet auteur :

La perruque du père.

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Commentaires
E
Rebonsoir Sybilline!<br /> Il me semble que c'était son premier titre traduit en français, donc j'étais très intéressé de juger par moi même. C'est pour cela que dans la mesure du possible, j'aime bien faire la connaissance d'un écrivain par un recueil de nouvelles. On a toujours la liberté d'en sauter une, de rester plusieurs jours entre deux lectures, etc..... <br /> Cela dit je n'ai jamais été un fan de cet auteur.<br /> A bientôt<br /> Yvon
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S
Quel courage et quelle endurance, Yvon! Je ne suis pas parvenue au delà de la page 20 de ce livre...
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E
Choupynette.<br /> J’ai toujours l’impression d’avoir loupé quelque chose quand je lis Anne Enright !<br /> Perplexe, Anne-Sophie,<br /> Ben moi aussi<br /> Yvon
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A
J'avoue que ces extraits me laissent perplexes...
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C
2,5...! ;-) j'évite alors... l'abstrait en peinture comme en littérature ne m'attire pas plus que ça
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