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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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8 novembre 2006

ANONYME Chinois / Le vendeur d'huile qui conquiert....

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Le vendeur d’huile qui conquiert Reine de beauté
Anonyme chinois.
Eloge de la prévenance.
Note : 4/5
Si j’en crois la préface, et pourquoi ne pas la croire, l’auteur de ce court livre (80 pages)vivait au début du XVIIème siècle.
Pendant une invasion des Tartares, Yoaqin (Luth d’agathe) est séparée de ses parents. Très jeune, 11 ans au début de ses aventures, elle est instruite et surtout très belle (ce qui, dans ses temps troublés, arrange souvent les choses). Elle rencontre un ancien voisin, Bu Qiao, personnage peu recommandable, qui sous prétexte de retrouver sa famille la promène dans une grande partie de la Chine. Mais Yoaqin devenant de plus en plus belle, l’argent de plus en plus rare, Bu Qiao la vend à Mme Wang, patronne d’une maison de tolérance, qui la rebaptise Wang Mei, Wang la jolie qui devient Meiniang "jolie demoiselle".
Après quelques considérations hautement philosophiques, mais aussi très vénales, sur l’âge de la "défloraison" dans les maisons de tolérance de l’époque, la propriétaire des lieux qui est une dame patronnesse, et non pas la directrice d’une œuvre de bienfaisance, vend la première nuit de Yoaqin, mais préfère l’enivrer avant.
Suite à de longues, mais intéressantes dissertations sur le mariage, notre charmante demoiselle, après une période de bouderie, se lance à corps perdu dans son travail. Et à corps perdu, c’est à corps perdu.
Faisons connaissance du marchand d’huile :
Abandonné par son père, jeté à la rue par sa famille d’adoption, il réussit dans le commerce des huiles. En livrant Mme Wang, il aperçoit Meiniang. Economisant sou par sou, il va pouvoir passer une nuit avec sa dulcinée, moment qu’il attendra près d’un mois et pour voir l’élue de son cœur arrivée ivre. Par sa gentillesse et son amour insensé, il va conquérir l’amour de sa belle, ils se marièrent et eurent 2 enfants.
Yoaqin, prototype de l’orpheline pour des siècles à venir, Qin Zhong, lui est le prototype du brave gars, qui prouve que quand on veut, on peut. Mais tout cela est écrit d’une manière plus posée que la mienne.
L’écriture a ceci de particulier, que certaines phrases débouchent sur de la poésie qui semble compléter ou finir la dite phrase :
-C’est ainsi :
"Quand le sort est contraire, l’or perd son brillant ;
Mais que tourne le vent, le fer même étincelle"
-Ainsi réconfortée, Yaoqin se rendit de bon cœur chez Mme Wang.
"Ah, qu’il est triste de voir la perle des filles
Tomber dans les filets de la galanterie".
-Trouver un homme qui fût digne de son affection, mais ce n’était pas chose facile car :
"Les trésors les plus précieux sont sur ton chemin,
Mais hélas, l’amant parfait n’est pas pour demain "
Malgré l’histoire un peu à l’eau de rose(à l’eau de lotus parfumé !), j’ai bien aimé ce livre pour l’écriture et un certain humour surtout concernant le mariage.
Un dépaysement intégral, de mœurs, d’époque et de continent.
Bref, la lecture quasiment parfaite pour un après-midi d’automne, surtout quand l’évasion est à portée de bourse. Une philosophie de boudoir qui semble ne pas avoir pris une ride.
Extraits :
-Comme chacun sait, il n’est pas de bon récit sans coïncidence.
-Une fois qu’elle est déflorée, on peut commencer la moisson. Dès lors nous attendons de chaque jour nouveau sa récolte de bénéfice.
-"Venons-en au mariage réussi. C’est quand une fille est sur le déclin et dont les charmes s’estompent rencontre un célibataire d’âge mûr dont elle partage les goûts".
-Puis qu’il n’est pas de mon sang et qu’il n’a pas d’attachement profond, qu’il s’en aille.
-Sous le choc il resta comme ensorcelé, sans pouvoir bouger. Dans son ingénuité il ignorait tout de la vie galante.
-Qu’une fille aussi ravissante soit tombée dans une maison close, n’est-ce pas malheureux.
-En passant la nuit auprès de vous j’ai réalisé le rêve de ma vie. Comment oserais-je encore avoir de folles pensées !
-Beaux messieurs faisant assaut de galanterie,
Vous ne valez de loin maître Qin dans vos soins.
Titre d’origine : Maiyou Lang du zhan Huakui.
Traduit du chinois.
Editions Philippe Picquier.

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Commentaires
C
Mais moi ça me plait, au contraire ce tour du monde! je découvre plein d'auteurs! et pour les néo-zélandais, les aimant moi-même beaucoup,e t étant très intéressée par la culture maori, je viens de lire un bouquin d'un ecrivain NZ. <br /> Alors? pas si timorée que ça le novice Choupynette, non?!
Répondre
E
Bonsoir Choupynette,<br /> Tu t’étonnes de mes lectures un peu éparpillées du moment, mais les Bretons ont toujours été des grands voyageurs. Donc tu risques d’avoir quelques surprises dans les prochaines semaines.<br /> Si tu remontes un peu dans le temps sur mon blog, tu trouveras même des auteurs Néo-Zélandais ! ! ! ! ! ! ! ! ! Tu te rends compte. Ils savent même écrire !<br /> Yvon
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C
Et du chinois maintenant... mais c'est le tour du monde ici!<br /> comme dh'abitude, tu donnes envie, je note!
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E
Bonjour Anne-Sophie.<br /> Le livre dont je parlais hier est le recueil de poésie dont j’ai mis la chronique hier soir !<br /> Yvon
Répondre
A
J'ai hâte...
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