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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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23 septembre 2006

GWERNIG Youenn / Appelez-moi Ange

 

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Appelez moi Ange.
Youenn GWERNIG.

Note :5/ 5.
Fin d’exil.
Ange rentre au pays, en bateau en mer d’Irlande il jette une bouteille à l’eau et a une pensée pour Mildred. Ce livre est la suite de "La grande tribu".
Ange est en Bretagne, il s’était fait un vœu, jouer de la cornemuse dans la montagne Saint-Michel à l’aube. Hélas l’armée française avait prévu ce jour là des manœuvres, quel retour réussi !
La vie quotidienne s’organise, Ange peint, cultive son jardin, a des démêlées avec la justice en défendant le petit commerce local. Il rencontre Nathalie ; il s’ensuit un amour étrange, entre lui hanté par le fantôme de la rousse Mildred, et elle et ses problèmes avec son fiancé, bien vivant. Nathalie finira par se marier, aura une petite fille Angelina qui ressemblera comme deux gouttes d’eau à Tonton Ange. Ses qualités de peintre commence à être reconnues, il commence à faire également de la musique avec son copain (son frère) Youenn Morvan. Au cours d’un festival de musique en Irlande il rencontre Mildred, rencontre inattendue, mais lourde de promesse pour l’avenir.
Il se remémore ses rencontres avec Kérouac, mais l’ombre de la mort commence son œuvre pour Jack et pour d’autres. Pour Seza, l’épouse de Youenn Morvan, pour Nathalie et son mari, laissant Angelina orpheline et pour Lord Ballybroghan, laissant Mildred veuve.
Tout ce petit monde forme un univers d’amitiés, d’amour et de respect mutuel, les fêtes et l’alcool, mais aussi les chagrins.
Les chapitres sur Kérouac sont, pour le premier, arrosés mais festifs Dans le second, on ressent l’amertume et le chagrin d’Ange pour celui qui est devenu un ivrogne triste et vindicatif. Tous ces gens ne sont pas forcément des exemples, mais une grande complicité les unira dans la vie et dans la mort.
Livre plus mélancolique que "La Grande Tribu", l’âge est là, l’insouciance n’est plus que passagère. La vie nous rattrape tous, les gens que l’on aime disparaissent, pour Ange comme pour les autres.
Mais parfois des choses magnifiques arrivent, alors profitons-en.
J’ai eu beaucoup d’émotion à la lecture de cet ouvrage, qui rappelle que la culture bretonne, si elle est acceptée maintenant, ne l’était pas il y a une quarantaine d’années.
Extraits :
-Des fils de paysans, sûrement : ils arrivaient à faire pousser des branchages sur leurs casques.
-Il y avait plusieurs andouilles dans la cheminée et une barrique de cidre dans son cellier. De quoi survivre en attendant des jours meilleurs !
-C’était un peu la galère, mais heureusement on n’était pas obligé de ramer.
-Bronnwenn était très belle, comme une Vannetaise à la Xavier de Langlois.
- Le chat blanc "Kas Gwenn" en gallois comme en breton, m’a fait des fêtes.
-Je suis un cousin éloigné de Kidu de Guéméné : Le roi de l’andouille.
(Je confirme un régal, et son beurre d’andouilles, une merveille).
-Toujours dans les affaires. Oui, toujours dans les affaires comme Liam, sans doute. Je n’ai pas osé mentionner l’I.R.A.
-Le lord de Ballybroghan s’est levé. Il était tout petit avec une gueule de fin de race.
-Jack était sobre et rasé de frais. Rien à voir avec sa dégaine de clochard habituelle.
-En revanche, Loeiz et nous deux, on n’a pas mal éclusé. C’était à parier : trois Bretons à l’étranger.
-Une nouvelle lune de miel s’ouvrait et, celle-là, il faudrait qu’elle dure jusqu'à notre mort.
- Néanmoins, je tiens à signaler que le père Flanagan nous a bénis en gaélique et le recteur d’Izillac en breton, ce qui réunissait les deux grandes famille de langues celtiques, à ma grande satisfaction.
Editions Blanc Silex. (2002)

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Commentaires
E
Merci Maeve, si tu m’expliques comment faire, une harpe et du trèfle ne me dérange pas.<br /> Yvon
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M
Non, non pas du tout !Je constate juste les couleurs de l'Irlande sur ce blog, d'où le fait que je trouve qu'il ne manque plus que les trèfles et la harpe + le biniou pour le Breton que tu es!!!
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E
Maeve, je te sens un peu moqueuse Maeve, ou est-ce une impression ?<br /> Yvon
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M
Il ne manque plus que les trèfles, la harpe et... le biniou (ce dernier pour faire un peu "breton") ;-)
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E
Pour Véro, merci de ton passage à la lumière, toi la lectrice de l’ombre, c’est la couleur orange qui t’a fait venir (mauvais humour) Encore merci.<br /> <br /> Désolé Thom, mais j’ignorais ce problème. Je pense que si tout le monde est satisfait, tant mieux. Encore une ou deux améliorations, et je me remets à lire.<br /> Yvon
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