Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
Derniers commentaires
Archives
30 juin 2006

GRIMALDI Laura / La faute

La faute

Laura GRIMALDI

Il faut bien que quelqu’un paye !

Note : 4

Une femme avocate est sauvagement assassinée. Elle défendait les causes féministes, était lesbienne, mais avait un amant, celui-ci fait un coupable idéal.

Qui en voulait autant à Corinna Lotus Martini pour la martyriser à ce point ? Quel pouvoir sexuel avait cette mystérieuse femme pour attirer ainsi hommes et femmes ? Pour la police dans l’immédiat il faut un coupable, Alfiero Falliverni est tout désigné. Il était son amant, était chez elle le soir du meurtre et porte des traces de griffures au cou. En plus ses empreintes figurent sur une bouteille de champagne retrouvée sur le cadavre. Il va servir de bouc émissaire, et étant de la famille du procureur, celui-ci insiste pour "Que la justice soit exemplaire". Évidement l’idéal serait qu’il avoue, comme les pressions ne suffisent pas, c’est l’incarcération en zone de haute sécurité. Seul son frère Aleardo ne croit pas à sa culpabilité. Corinna n’était pas la femme que l’on croyait, mais une personne avide de sexe et d’argent, sous le couvert de la défense des femmes, elle demandait des honoraires astronomiques.

Les frères Falliverni : Alfiero et Aleardo sont très différents. Le premier grand, blond et beau gosse, est un homme à femmes, le second trapu, râblé et brun, leur enfance ne fut que chamailleries et luttes. Arrivés à l’âge adulte, leurs relations sont distantes, mais Aleardo, qui se pose la question des réelles relations entre son frère et son épouse, viendra à son secours pendant son emprisonnement. Mais son beau-père, procureur, trop préoccupé par sa carrière lui refusera son aide.

Maria Anna qui bouleverse la vie d’Aleardo est un personnage tout en ambiguïté et en mystère vivant depuis plusieurs années avec Corinna, elle en connaît tous les secrets.

L’auteur semble très bien connaître les procédures de la justice italienne et ses pouvoirs. Une histoire policière qui sort des sentiers battus, l’intrigue se déroulant à Milan avec un professeur d’université et un maître verrier comme protagonnistes.

Les récits des frères sont en parallèle, Alfiero dans sa prison et Aleardo qui s’enferme lui-même dans une histoire d’amour absolue avec Maria Anne, est le propre narrateur de son histoire. Un bon roman policier, une belle écriture, un bon suspense, un bon moment de lecture.

Extraits

-Corinna Lotus Martini ne fut pas assassinée par vengeance, ni par passion, ni par cupidité, mais bien par haine.

-Et qu’elle n’était pas morale comme elle voulait le faire croire, mais tout bonnement moraliste.

-En apparence les déments ne sont pas différents des autres. Ils se présentent ni plus ni moins comme vous et moi.

-Cétait là une des choses qui l’avaient le plus excité chez Corinna. Son corps adolescent, asexué, aux membres graciles

-Quand on est seule et sans parler pendant de longues heures chaque jour, les pensées deviennent plus nettes et plus acérées.

-"Vous n’êtes pas mon avocat, vous êtes leur avocat".

-La culpabilité est un concept catholique, s’exclama Aleardo.

Titre original : La colpa (Italie)

Editions Métailié.

Publicité
Commentaires
C
Celui-ci, je l'ai acheté suite à ta critique. Me reste plus qu'à le lire... :-D
Répondre
Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
Publicité
Newsletter
Publicité