TOUSSAINT Jean-Philippe / La réticence
La réticence. Jean Philippe TOUSSAINT Note 3,5 Angoisse, obsession et mystère. Je ne connais pas du tout cet écrivain, donc jetons-nous à l’eau ! Nous sommes dans un port méditerranéen, Sasuelo, un homme qui sera notre narrateur vient d’arriver avec son jeune fils, un bébé de moins d’un an. Il vient voir un dénommé Paul Biaggi, au cours de sa première promenade, il remarque le cadavre d’un chat noir dans l’eau, crime ou accident ? Allant chez les Biaggi, il dérobe leurs courriers, puis visite la maison qui semble inoccupée. Des questions commencent à l’angoisser, à qui appartient la vieille Mercedes grise qu’il croise en ville, puis dans le jardin des Biaggi. Paul Biaggi le surveillerait-il et habiterait-il lui aussi à l’hôtel ? Pourquoi croise t’il toujours un chat noir dans le village ? Il commence à fouiller les chambres de l’hôtel, sort le soir par une porte dérobée, rapporte le courrier dans la boîte aux lettres. Mais le dit courrier a disparu le lendemain. A un certain moment, il pense que le cadavre qui flottait dans le port était celui de Paul Biaggi ! Un matin, la Mercedes grise est dans la jardin de la villa des Biaggi, et une silhouette d’homme est enfin visible ! Nous ne saurons rien de cet homme, de cet enfant, ni des Biaggi. Qui sont ces personnages, leurs motivations, les liens qui les unissent ? Une écriture agréable et facile de lecture, qui s’attarde sur les détails sans devenir pesante. Une angoisse et un suspense qui vont crescendo qui font que l’on a du mal à se détacher de ce livre. Un très bon moment, mais pour en arriver où ? Je ne sais pas, mais je suis plus intrigué que déçu ! Comme si j’étais passé au travers de ce récit. Extraits -Car je ne voulais plus maintenant que l’on sache que je me trouvais à Sasuelo. -Le port, dont les eaux lisses et paisibles devaient onduler tranquillement dans la pénombre avec la quiétude trompeuse de l’eau qui dort. -Biaggi se cachait selon toute vraisemblance, car comment expliquer sinon que je ne l’eusse pas encore croisé dans le village depuis mon arrivée. -Car je venais d’avoir trente trois ans oui, c’est l’âge où finit l’adolescence. -Je le regardai un instant à la dérobée. Se pouvait-il vraiment que ce fût lui ?. Les Editions de Minuit