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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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8 juin 2006

BURKE James Lee / Le boogie des rêves perdus

Le boogie des rêves perdus.

J.L BURKE

note 4

Histoire de la vallée.

Un ancien soldat de la guerre de Corée ayant purgé sa peine de prison pour avoir tué un homme tente de changer de vie en changeant de région.

Iry Paret sort de prison et il n'est pas très bien accueilli dans sa famille. Il assiste à l'agonie de son père, touche une maigre part d’héritage, puis il part dans le Montana retrouver Buddy Riordan un ancien compagnon de cellule. La vie dans la famille Riordan n’est pas réellement de toute tranquillité, entre le père militant écologique avec un peu d’avance, qui veut faire fermer un usine de papier, ce qui mettrait 400 personnes au chômage. Buddy est un brave garçon, un peu tête brûlée quand il a bu et il boit relativement souvent, sans compter les joints et autres produits illicites.

Un soir Buddy et Iry se font passer à tabac, et leur camion est incendié, c’est le début des hostilités. Et comme le shérif n’est pas trop regardant sur la loi et l’ordre, comme les comptes vont se régler avec intérêts, la vallée ne restera pas longtemps un havre de paix.

Iry Paret, guitariste de country, a tué un homme un soir de concert, il semblerait vouloir vivre tranquille, sa peine purgée. Il trouve quelques boulots de guitariste dans des bars à musique, aide les Riordan à la ferme, devient l’amant de l’ex-femme de Buddy, ses cauchemars de la guerre de Corée s’éloignent, enfin la paix ? Bien malgré lui, il va être mêlé aux ennuis des gens chez qui il habite.

Buddy Riordan, ancien compagnon de cellule, était pianiste de jazz, avant la prison ; le père militant idéaliste de la première heure, vieux patriarche semble n’avoir que des idées dérangeant toute la vallée. Donc ses ennemis sont multiples, les ouvriers de l’usine, les bûcherons des environs qui perdront eux aussi leur travail.

Le décor : Louisiane un peu, puis le Montana avec des descriptions de la nature à la "James Lee Burke". Cette nature sauvage mais nourricière, quelques scènes de chasse, des parties de pêche. Un monde rural d’où la violence n’est pas exclue. Mais l’industrie polluante menace l’équilibre du site.

Un très bon livre qui exceptionnellement ne se passe pas en Louisiane, mais encore une fois une ode à la nature et aux hommes qui restent marqués à vie par la guerre et la prison.

Ayant mis les autres James Lee Burke dans la catégorie "policier", je fais de même avec celui-ci.

Extraits :

-Tu vas te retrouver à l’armée du salut quand ton pognon te sera sorti par la queue, en bière et en femme.

-Le français était chargé du même parfum de clandestinité qu’un murmure privé entre deux indics.

-On prend ton camion parce que j’ai garé ma voiture contre un arbre au beau milieu d’un torrent la nuit dernière.

-On dirait que nous vous avons mêlé à nos ennuis de famille Monsieur Paret, dit-il

Non, monsieur ce n’est pas vrai. D’habitude, je me fais un point d’honneur de me créer mes ennuis tout seul.

-Le nom de Riordan, là-bas à Hamilton, c’est comme la puanteur de la merde.

Titre original : The lost get-back boogie.

Editions Rivages.

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Commentaires
E
Salut Claude!<br /> Je ne doute pas du talent de Tavernier, ni de ses compétences sur le Sud des U/S/A. C'est le livre et son adaptation qui me posent problème. Ce roman est « Dans la brume électrique avec les morts confédérés » et c'est le premier de James Lee Burke que je lisais. Il est très bien, mais à la limite du fantastique, avec des retours sur la guerre de Sécession, qui ne me paraissent pas évidents, mais attendons de voir. Mais lis le livre avant, car il est très différent des autres David Rebichaux.<br /> A bientôt.<br /> Yvon
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E
Je le termine goulument.Qu'est-ce que j'aime cette ambiance.Et la guitare de B.B.King sur la couverture.C'est mon premier Burke,surtout grâce à toi.Je crois que Tavernier va sortir bientôt une adaptaion d'un roman de Burke,avec Tommy Lee Jones,sous réserve.Ce peut être une bonne idée car le grand Bertrand connaît bien le Sud et avait déjà signé un bon document avec Parrish, Mississipi blues.
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E
Bonjour Sugarama.<br /> Merci de ta visite, c'est vrai que J.L. Burke introduit une certaine poésie dans ses romans, ce qui leur donnent un charme et un ton si particulier.<br /> C'est le premier roman de cet auteur que tu lis?<br /> A bientôt.<br /> Yvon
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S
Je lis ce livre en ce moment. Je l'adore. L'auteur écrit avec une foutue poésie à respecter.
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